ARCT FASO KA WÉLÉ: ça commence mal pour Kaou Djim
La pantalonnade de Issa Kaou N’DJIM, suite à sa destitution comme coordinateur général de la CMAS de l’Imam Mahmoud DICKO, n’aura donc duré que le temps d’un feu-follet. Après avoir fanfaronné sur les plateaux de télévision et les réseaux sociaux pour affirmer, par-ci, son statut d’homme d’État, et par-là, son leadership politique incontestable, le désormais ancien porte-parole du très respecté et éclairé Imam DICKO se doit de se réveiller et de faire face à la réalité.
Les représailles suite à l’affichage insolent avec la fille de l’Imam couverte impudiquement de baisers n’auront pas servi de leçons à l’ancien N°10 du M5-RFP. La semaine dernière, sur les antennes d’une radio de Bamako, non content de se démarquer de l’Imam, suite à la publication du Manifeste de ce dernier, Issa Kaou N’DJIM a pratiquement volé dans les plumes de son ancien mentor qu’il a, à demi-mot, traité de traitre qui s’est servi des enfants des autres comme bouclier pour se protéger. C’est le Rubicon, et le fondateur de l’Action citoyenne pour la réussite de la Transition (ARCT-FASO KA WÉLÉ) semble avoir choisi de le franchir. Quid des conséquences ?
Dans l’immédiat, c’est la désaffection dans ses rangs qui se traduit par des démissions en cascade. Il y a Boubacar KABA, le point focal de l’Action citoyenne pour la réussite de la Transition (ARCT-FASO KA WÉLÉ) qui a claqué, ce samedi 13 février 2021, la porte et décide de ne plus soutenir la Transition à travers le manifeste de l’ARCT, mais seulement à travers les idéaux de leur parrain, le sage, l’Imam Mahmoud DICKO.
Mais avant, il y a eu le 8 février dernier le départ très emblématique de Albadia DICKO, Chargé de communication de l’Action citoyenne pour la réussite de la Transition (ARCT-FASO KA WÉLÉ).
Ce confrère qui s’est retrouvé aux côtés de l’Imam DICKO dans le feu de l’action, reproche au sulfureux leader autoproclamé homme d’État Issa Kaou N’DJIM sa déclaration de souhait et de soutien à la candidature du Vice-Président de la Transition à la prochaine élection présidentielle sur certaines chaînes de télévision. Pis, pour donner l’impression d’avoir de la suite dans les idées, il impressionne davantage par la pire des aberrations qu’un membre du Conseil National de Transition (CNT) puisse s’autoriser par une banalisation effarante de la Charte de la Transition qui, de son point de vue, est malléable à souhait. Ce, dès lors qu’il permettra au Colonel Assimi GOITA de se présenter à la prochaine élection présidentielle, lui qui en est empêché aux termes des dispositions de la Charte de la Transition. En effet, l’article 9 de la Charte de la Transition stipule : ‘’le Président et le Vice-président de la Transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition.
La présente disposition n’est pas susceptible de révision’’. Toutes choses, dit Albadia DICKO, qui sont contraires à l’esprit du manifeste de l’Action citoyenne pour la réussite de la Transition (ARCT-FASO KA WÉLÉ).
Pour Albadia DICKO, la mission du Colonel Assimi GOITA, Vice-Président de la Transition, « est d’aider les acteurs de la Transition à sa réussite, faire justice pour les victimes des I0, 11 et 12 juillet » et non de briguer la magistrature suprême.
Pour le secrétaire à la communication démissionnaire de ARCT-FASO KA WÉLÉ, la lutte qui a failli lui coûter la vie le 10 juillet dernier avait pour objectif le changement du système de gestion oligarchique et clanique… « C’est regrettable de vous entendre dire que vous soutenez un acteur de la Transition avant même de faire le bilan de leur gestion. C’est pourquoi, je pense que nous n’avons plus les mêmes visions du changement souhaité par le peuple et des objectifs de l’ARCT », a-t-il admonesté son compagnon lutte qui se fourvoie chaque jour davantage dans la fumisterie, le seul domaine dans lequel il a du reste excellé jusque-là.
Quant au Colonel Assimi GOITA, il pourrait toujours repasser la téléréalité politique de la banqueroute d’un jeune Général démissionnaire de l’Armée, en pleine guerre antiterroriste, à qui des charlatans ont vendu la martingale d’un destin présidentiel. Il attend toujours en s’éloignant de plus en plus de Koulouba et ressassant une animadversion envers cette horde de rapaces mythomanes.
PAR BERTIN DAKOUO
Info-Matin