Bureau du vérificateur général : Pour une meilleure compréhension des rapports individuels par la presse
«Pour une meilleure communication au profit des citoyens», c’était le thème retenu pour l’atelier organisé par le Bureau du vérificateur général (BVG), en partenariat avec le Projet redevabilité publique et participation des femmes au Mali (RPPFM). Les objectifs de ces échanges, qui ont eu lieu du 5 au 6 septembre à Fana, se résument au renforcement des capacités des journalistes en vue d’une meilleure lecture et exploitation des rapports individuels qui seront désormais rendus publics par le BVG. L’ouverture des travaux a enregistré la présence du ministre de la Communication, chargé des Relations avec les institutions, Porte-parole, Yaya Sangaré.
Lors des travaux d’ouverture, le vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, a indiqué que les rapports individuels étaient habituellement adressés à la structure vérifiée ainsi qu’à sa tutelle, au président de la République, au Premier ministre et au président de l’Assemblée nationale.«Dans la pratique, seuls les rapports annuels étaient rendus publics. Certains rapports individuels ont été rendus publics exceptionnellement en 2014. A ma prise de fonction en avril 2018, j’ai préconisé, dans ma vision stratégique, une politique d’ouverture vers les autres institutions, assortie de stratégies et de synergie avec les différentes parties prenantes, notamment la société civile, l’Assemblée et les professionnels des médias», a-t-il expliqué.
D’après le Vegal, cette stratégie est une innovation majeure aussi bien pour la communication du Bureau que pour son dispositif opérationnel. Ainsi, cela permettra de mieux informer l’opinion sur les contenus des travaux de vérification en vue d’une plus grande promotion de la bonne gouvernance économique et financière au Mali. D’où la nécessité impérieuse d’accompagner les journalistes pour une meilleure compréhension des concepts de vérification afin de réussir leur bonne transmission aux populations.
Selon le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les institutions, Porte-parole, Yaya Sangaré, cet atelier sur l’exploitation des rapports individuels est une occasion pour les journalistes de faire face à un défi nouveau, celui de rendre accessible des contenus professionnels ou normatifs, en faisant de sorte qu’ils soient suffisamment allégés et compréhensifs pour toutes les cibles.
Trois communications majeures ont marqué la première journée. Le premier exposé, animé par le Vérificateur général adjoint, a porté sur la présentation des missions du Bureau du vérificateur général ainsi que les objectifs de l’atelier. Aux journalistes, Famori Keïta précisera que les rapports individuels sont publiés sans les documents confidentiels, avant d’ajouter que les missions de vérification ne touchent pas non plus aux documents marqués du sceau «secret défense», protégés par la loi. S’agissant du rôle du Vérificateur général, il a renseigné que ce dernier est nommé par le président de la République pour un mandat de sept ans, suite à un appel à candidature et une enquête de moralité.
Autre exposé majeur : celui ayant trait à la vérification financière. Thématique développée par Daouda Coulibaly, un autre Vérificateur. Selon lui, la vérification financière vise à contrôler la régularité des recettes et des dépenses effectuées par les institutions de la République, les administrations civiles et militaires de l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics. Un rapport de vérification financière révèle des irrégularités financières par une entité donnée. La troisième communication a porté sur la vérification de performance, qui se définit comme un examen systématique des pratiques de gestion, des programmes d’une entité, ou d’une activité importante. De surcroît, un rapport de vérification de performance apprécie les efforts de gestion entrepris dans le sens de l’économie, de l’efficience et de l’effectivité.
La deuxième journée a démarré avec l’intervention de la Vérificatrice Nah Diarra sur le rapport individuel de suivi des recommandations. Selon elle, le suivi, dernière étape du cycle de vérification, vise à améliorer l’efficacité des rapports d’audit et à aider le gouvernement et le Parlement à prendre des actions pertinentes. Autre objectif du suivi des recommandations : aider une entité à améliorer son système de gestion en corrigeant les irrégularités constatées au cours d’une vérification. Ismael Diawara, journaliste expert, va clore cette série de communication par un exposé intitulé : «comment exploiter un rapport de vérification ?».
Lassana Nassoko
Source: L’Essor-Mali