HABITUDES VESTIMENTAIRES : Nina Walett Intallou promeut le tissu malien
Des membres du gouvernement en mode made in Mali : c’est une idée originale du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Walett Intallou. Une belle manière d’aider les artisans et aussi de promouvoir le consommer local.
Habillés artisanalement, certains membres du gouvernement faisant la promotion de l’artisanat malien titillent la fibre patriotique des citoyens. C’est plus qu’un art, c’est une véritable industrie à développer de nos jours.
Premier pays producteur de coton en Afrique de l’Ouest, au Mali, l’artisanat emploie entre 40 à 46 % de la population et apporte une contribution de 12 à 15 % au PIB, soit 30 milliards de F CFA par an au Trésor public, en 2015. L’artisanat est un secteur économique.
Sous la houlette de Nina Walett Intallou, ministre de l’Artisanat et du Tourisme, le secteur tertiaire de notre économie nationale reprend sa place. L’ère du made in Mali a bel et bien commencé.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, des ministres se montrent élégamment habillées par nos artisans en conseil des ministres et dans les sorties internationales. Jamais, auparavant, un ministre chargé de l’Artisanat et du Tourisme au Mali n’avait réussi une telle prouesse visant à promouvoir la production et la consommation locales.
Autrefois considéré comme incapable de nourrir son homme, l’artisanat avec la volonté manifeste du pouvoir en place sort petit à petit la tête de l’eau. Selon nos informations, en plus de certains membres du gouvernement, habillés par nos artisans, on note la forte ambition de faire en sorte que les produits artisanaux intègrent la commande publique.
A l’image du Burkina Faso voisin, la promotion des produits artisanaux par les plus hautes autorités du pays encourage d’autres citoyens à emboîter le pas et du coup à augmenter la demande, estime un cadre de l’administration.
« On peut avoir toutes les variétés de tissus et s’habiller comme on veut », ajoute un connaisseur du secteur. Pour lui, le développement de l’artisanat malien dépend des Maliens, d’abord, pour que les autres (étrangers) adhèrent et s’en procurent.
Alors, tous en mode « made in Mali » !
Fatoumata Traoré
Source : Le Focus