Sécurité alimentaire : Le Japon offre 6.428 tonnes de riz au Mali

Le Japon vient de faire don de 6.428 tonnes de riz à notre pays. La cérémonie officielle de remise de cette donation s’est tenue, hier dans la cour de l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM). C’était en présence du ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Kassoum Dénon, de l’ambassadeur du Japon au Mali, Daisuke Kuroki et de plusieurs invités.

D’une valeur de 470 millions de yens soit environ 2,5 milliards de Fcfa, ce don appelé «KR.17», s’inscrit dans le cadre de l’assistance alimentaire du Japon au Mali pour l’année fiscale 2017. L’ambassadeur du Japon a expliqué que ce geste de solidarité fait partie intégrante de la coopération économique bilatérale non remboursable du Japon en faveur du peuple malien. Il vient à point nommé, à en croire le diplomate nippon. À ce propos, Daisuke Kuroki a révélé qu’avec l’extension des conflits multiformes dans la région de Mopti, il y a environ 7,2 millions de personnes, soit plus de 35% de la population, qui vivent dans les régions affectées par la crise.
Conséquence : l’insécurité alimentaire touche aujourd’hui un Malien sur cinq. Les femmes et les filles sont les plus exposées du point de vue de la protection, dans les zones les plus affectées par la crise, notamment les régions situées dans la partie nord de notre pays et la région de Mopti. Aussi, beaucoup de cultivateurs n’ont pas pu exercer leurs activités à cause de l’insécurité. Les conflits et le changement climatique entravent les activités agricoles, présageant ainsi une issue incertaine pour la campagne agricole 2019-2020. C’est pourquoi, le Japon soutient le Mali dans ses efforts de résilience face à ces chocs. Cela, conformément au CREDD 2019-2023, en contribuant au renforcement de la sécurité alimentaire.
En effet, le riz offert par le Japon, a souligné le diplomate, sera envoyé aux différentes régions du pays, notamment la région de Mopti affectée par la crise sécuritaire.

Précisant que cette assistance sonne comme un appui financier, car le gouvernement malien vend, selon lui, ce riz sur le marché local à un prix accessible à la population qui souffre de l’instabilité et de la hausse des prix des denrées alimentaires. Le fonds issu de cette vente, appelé «fonds de contrepartie», servira à financer divers projets de développement socio-économique planifiés par les autorités.
A sa suite, le ministre Dénon a, tout en se réjouissant de ce geste du gouvernement nippon, reconnu que cette assistance alimentaire est d’une importance capitale pour le Mali non seulement par son apport dans le renforcement du programme de sécurité alimentaire du pays, notamment en cette période de soudure sur toute l’étendue du territoire national. Mais aussi, par sa contribution à la stabilisation du marché céréalier national par la vente du riz à un prix concessionnel à l’effet de le rendre plus accessible aux consommateurs.

Au regard de ce apport, le ministre commissaire à la sécurité alimentaire a, au nom du président de la République et du gouvernement, demandé à l’ambassadeur Daisuke Kuroki de bien vouloir transmettre aux plus hautes autorités de l’Empire, les remerciements du Mali et sa gratitude pour cet important élan de solidarité que le gouvernement nippon a constamment et inlassablement témoigné en faveur de la politique de sécurité alimentaire au Mali. Avant de prendre l’engagement que ce don sera utilisé à bon escient. «Une partie ira directement aux consommateurs pour faire face à la précarité dans la région de Mopti. Une partie permettra de juguler le marché malien pour permettre au consommateur d’accéder au riz à bas prix», a-t-il promis.
Par ailleurs, Kassoum Dénon a appelé à la mise en œuvre du programme KR.18 prévu pour le début de l’année 2020 et à la diligence de l’élaboration du KR.19 dont l’accord de don vient d’être signé entre les gouvernements malien et nippon.
Ce qui, conforterait davantage le gouvernement dans sa démarche à trouver à chaque instant la meilleure réponse à la précarité alimentaire que subissent de nombreuses populations du fait de la dégradation du climat et des effets néfastes des conflits armés.
Aminata Dindi
SISSOKO

Source: L’Essor- Mali

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