Renouvellement du Mandat de la MINUSMA: La Résolution 24-80 consacre la partition du Mali

Le Conseil de sécurité de l’ONU, à l’unanimité des 15 membres, a renouvelé pour une année le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). La Résolution 24-80, adoptée le 30 juin, qui court jusqu’au 30 juin 2020, est une aubaine pour la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) de s’installer militairement dans la région de Mopti pour la réalisation de son rêve fou séparatiste.
Déployée au Mali en 2013 pour sécuriser le territoire malien et protéger les personnes et leurs biens, la force onusienne, forte de plus 15 000 hommes et femmes, s’est montrée incapable à maintenir l’ordre dans le pays et à se mettre elle-même à l’abri des attaques terroristes. Avec la Résolution 24-80, jugée trop coûteuse et pas assez efficace par les Etats-Unis, les Maliens n’auront que leurs yeux pour pleurer leurs morts.
Elle n’apportera rien dans la sécurisation de la région de Mopti en proie à des violences intercommunautaires dont le bilan s’alourdit à chaque attaque des villages des paisibles populations dont le tort a été de se retrouver au mauvais endroit.
La position du pays de Donald Trump est largement partagée par la partie consciente du peuple malien qui pense que la présence de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a occasionné plus de morts et laissé le pays à la merci des forces terroristes et djihadistes qui dictent leur loi dans des zones mêmes où les Casques bleus sont déployés. Aussi, note-on la recrudescence des conflits entre des communautés unies par le sang qui se regardent en chiens de faïence au point que la cohésion sociale est menacée.
La Résolution 24-80 de l’ONU, qui va désormais renforcer la présence de la MINUSMA dans la région de Mopti pour assurer la paix et le retour des déplacés, dit-on, n’est plus ni moins qu’un mandat de partition de notre pays dont réclament, depuis 2012, les trafiquants de tout acabit du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Cet espace, qui échappe à leur contrôle depuis qu’ils ont été chassés, en 2012 de Gao par le Mouvement de l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), rentrera sans doute dans leur giron.
Pour la simple raison qu’ils considèrent la région de Mopti comme la frontière qui sépare leur pays imaginaire et le Mali. Et depuis le vote de la Résolution à l’ONU, le 30 juin à New York, eux et leurs amis se frottent les mains. Une occasion à ne jamais rater pour basculer de nouveau Mopti dans leur camp.
Ce qui est sûr et certain, la présence massive des Casques bleus dans la région de Mopti profitera aux narcotrafiquants qui n’ont jamais renoncé à leurs ambitions séparatistes. Elle va leur permettre d’infiltrer la région et l’occuper militairement sans la moindre réaction de la MINUSMA qui garde toujours profil bas lorsqu’il s’agit de la CMA. Et quand les bandits armés, avec l’aide de la force onusienne, parviendront à leurs fins dans la région de Mopti, on parlera de l’application du maudit accord en exigeant du gouvernement malien l’installation des autorités intérimaires. Et la surprise sera grande en ce moment. Les têtes des autorités intérimaires à l’image des zones qu’elle occupe dans le Nord seront ‘’blanchies’’. C’est en ce moment que les Maliens comprendront la supercherie du vote de l’ONU.
Comment peut-on confier une autre mission de sécurisation de la région de Mopti à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) qui a lamentablement échoué à mettre en application le chiffon de papier du nom de la capitale algérienne ? Elle a échoué sur tous les plans dans notre pays. A commencer par les missions à elles confiées à savoir la sécurisation du territoire national, la protection des personnes et leurs biens. Avec la signature du papier d’Alger, en 2015, une autre corde est ajoutée à son arc: veiller à l’application de l’accord d’Alger.
Mais tel n’a jamais pas été le cas. Chaque fois que la MINUSMA produit un rapport d’évaluation, les autorités maliennes sont toujours dans sa ligne de mire, accusées de traîner les pas dans la mise en application dudit accord. Par contre, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), reçoit un satisfecit de ses actions criminelles sur le terrain. En un mot, elle n’a jamais été inquiétée par le Représentant du secrétaire général de l’ONU dans notre, Mohamed Anadif. C’est pour quoi les Maliens, dans leur grande majorité, disent qu’elle a un agenda caché.

Autre fait qui disqualifie la MINUSMA pour sécuriser la région de Mopti
A l’occasion du quatrième anniversaire de la mise en route de l’accord, les protagonistes engagés dans la partition du Mali ont jugé le bilan de l’accord mitigé. Si le bilan des quatre (04) ans de l’accord n’est pas satisfaisant, la première responsable est la MINUSMA. Elle n’a jamais voulu que les terroristes et djihadistes de la CMA soient désarmés. Alors que le désarmement était le préalable à l’application du chiffon de papier de 2015. Il est établi que tant que les gens de la CMA garderont leurs armes, la paix sera un mirage pour les Maliens.
La Résolution 24-80 ressemble à l’appel apatride lancé à la France par le président de la transition imposé par la communauté internationale Dioncounda Traoré pour que ce pays néocolonialiste occupe militairement notre territoire. Elle sera une aubaine pour les combattants de la CMA d’installer leurs bases dans la région de Mopti, la seule zone de leur ‘’territoire’’ qu’ils ne contrôlent pas depuis leur débâcle face au MUJAO, en 2012.
Et si Mopti tombe, la communauté internationale, à travers la France, va aider la CMA à proclamer son indépendance, divisant ainsi le Mali en deux (02) Etats. Maintenant, il est du devoir des Maliens d’éviter les pièges et de faire échouer ce nouveau complot permettant à la CMA d’occuper militairement la région de Mopti. Sinon, l’impérialisme rampant va continuer de régner sur notre pays avec les conséquences violentes que nous vivons déjà dans notre âme et conscience.
Il est temps que les Maliens reviennent sur terre pour faire face aux ennemis intérieurs et extérieurs dont les actions continuent de faire couler le sang d’autres compatriotes. Avant que le réveil ne soit brutal un beau matin.


Yoro SOW

L’Inter de Bamako

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