Aperçu sociologique sur la scène politique nationale : Du rififi dans l’air…. Assimi doit s’assumer
Depuis quelques jours des événements et faits marquants alimentent la scène politique et sociale du pays. Cela nous interroge dans la mesure où ça se passe sous un climat de ferveur en faveur du changement(Mali Koura)pendant que d’autres cherchent à casser cet élan patriotique dont ils aimeraient qu’il s’étiole pour en accuser certains hauts responsables qui sont censés imprimer marque et empreinte au bon fonctionnement de l’État, afin de maintenir allumée la flamme de l’espoir. Mais aujourd’hui, force est de constater que des responsables de la première heure du M5 sont en train de jouer avec le feu n’étant pas francs du collier avec le Président de la Transition, ni avec les institutions en place encore moins avec les acteurs et parties prenantes à la gestion collective de la Transition. Décryptage.
Ça parle, ça parle, ça ne fait et ne sait que parler pendant que les irréductibles ennemis sont toujours tapis dans l’ombre. Si ce n’est sur la crise énergétique qui exaspère, c’est des attaques de certains cadres sur la personne du ministre d’État Abdoulaye Maïga (Matcl) ou encore la guéguerre politique qui fait rage au sein du M5 Rfp. Mais d’office, certains se délectent les babines quant au brûlot du colonel Alpha Yaya Sangaré, attendant la suite réservée à cette affaire…
Dans cette agitation organisée, la guéguerre intestine permanente au Mali entre responsables politiques ou simples citoyens ne va jamais au-delà des frétillements indispensables dans les grins et groupes de discussions où se disent les vérités crues que chacun aimerait entendre. Mais au sein du M5 Rfp, il semblerait que ce mode de liberté d’expression qui veut que le linge sale se lave en famille n’agrée pas ses membres les plus tenus. Ils se savent et se reconnaissent comme étant à la base de toute cette agitation qui ne vise en définitive qu’à frayer un chemin aux pressions occidentales et aux voix contestataires, plus que jamais soudés pour appeler avec insistance au retour à l’ordre constitutionnel normal puis au départ des militaires de l’exécutif.
Mais c’est trop beau pour être vrai. Car dans la réalité, sur le terrain, les faits se suivent et ne se ressemblent pas. Ces derniers jours, on a constaté un certain nombre d’évènements qui interrogent.
D’abord avec les proches partisans de l’imam Dicko qui trouvent ici à dénoncer une injustice qui serait en train de persécuter leur mentor dont l’organisation la Cmass a été dissoute. Or Dieu sait qu’être membre du M5 Rfp à quelque titre que ce soit permet de jouer de sa liberté d’expression, afin de pouvoir dire et son mécontentement et sa désillusion sur la crise énergétique ou même sa déception sur les accords d’Alger ou sur tout autre sujet lié à vie de la nation.
Cependant, le rejet de tous apparats, insignes, honneur, symboles ou décisions militaires, poussé à son maximum, ne peut que produire de tels ressentiments. Pour dire en langue nationale Bambara que : “Ben baliya dou yé tomo langolo ye”, (i.e., une maison divisée contre elle-même ne peut que tomber en ruine). Toutes choses qui font qu’on en est là aujourd’hui et à toujours continuer les mêmes dénigrements que sous Att et les mêmes attaques ciblées contre des personnalités et des organisations de la sociétés civile comme sous Ibk.
C’est pour dire que l’heure du dialogue inter-malien a sonné et est heureusement là. Grâce au Colonel Assimi qui a eu l’ingénieuse idée de mettre en place un Comité de pilotage du dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale. Une nouvelle structure judicieusement agencée pour comprendre tous les fils et filles du pays, plus ou moins bien représentés afin d’enterrer l’accord d’Alger et de mettre fin aux négociations avec la Cma. N’en déplaise à Alger et les manigances occidentales à l’ONU pour une résolution en faveur de l’Otan chargée de ramener l’ordre Constitutionnel dans nos trois États (Mali, Niger, Burkina). Dès lors, on comprend aisément le nouvel activisme des uns et des autres au sommet de l’État, et sur la scène politique en l’absence d’autres activistes qui ont déserté la scène politique pour la citadelle du silence. C’est dans ce but suprême de défendre le territoire que les Fama mènent la lutte implacable contre les groupes terroristes identifiés ou en action. Que ce soient des forces intérieures tapies dans l’ombre ou extérieures agissantes et actives.
De toute façon toute élection démocratique et transparente est rendue impossible tant que cette transition n’aura pas atteint ses objectifs supérieurs de mettre le Mali Koura sur les rails de manière irréversible. Avant de transmettre le bâton du pouvoir à qui de droit il reviendrait de le posséder des mains d’Assimi Goïta, une fois la mission terminée. Pour parvenir à ce résultat, le Colonel Assimi Goïta doit siffler la fin de la récréation en appelant les esprits tordus et récalcitrants à plus de rigueur et de fermeté dans leur choix définitif pour le Mali de demain en pleine co-construction. Il faudra les sermonner en bon père de famille loin des bisbilles politiques et des complots de l’internationale de la déstabilisation à pied d’œuvre dans le Sahel. . Mais surtout s’assumer, c’est ce message que l’ensemble des acteurs (politiques, administratifs, médiatiques et syndicaux etc.) doivent communiquer pour soulager le Chef de l’État tout tourné qu’il est vers le Dialogue Inter-Maliens porteur de bons espoirs de réconciliation et de pacification.
Par Khaly-Moustapha LEYE
L’Aube