Première partie de la loi de finances 2024 : Le CNT donne son quitus

Adoptée en conseil des Ministres en sa séance du 20 septembre 2023, la première partie de la loi des Finances au titre de l’exercice 2024 a été soumise le 7 décembre dernier à l’approbation du Conseil national de Transition (CNT). En effet, à l’issue de séance plénière présidée par le 1er vice-président Assarid Ag Imbarcaouane, les membres présents de l’organe législatif de transition ont à l’unanimité donné leur accord pour 2.387,87 milliards de recettes contre 3.070,74 milliards de dépenses, soit un déficit de 682,86 milliards contre 689,99 milliards dans la loi de finances rectifiée de 2023. Sous réserve d’éventuelles modifications en cours d’exercice, le déficit accuse ainsi une diminution de 1,03%.

Porté par le ministre de l’Economie et des Finances, les prévisions budgétaires font ressortir en recettes 2 377,111 milliards de francs CFA contre 2 304,475 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2023, soit une augmentation de 72,635 milliards de francs CFA correspondant à une hausse de 3,15%. Même tendance haussière pour les dépenses. Elles s’élèvent à 3063,742 milliards de francs CFA contre 2 994,470 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2023, soit une augmentation de 69,272 milliards de francs CFA et un taux de progression de 2,31%. Présenté en mode programme pour la septième fois consécutive, le budget 2024 dégage dans la même veine un déficit de 686,631 milliards de francs FCFA contre 689,995 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2023, soit une diminution de 0,49%.

Et pour la première fois dans l’histoire des finances publiques au Mali, le budget d’Etat franchit la barre des 3 000 milliards de FCFA. Et la question n’est pas seulement le déficit mais comment mobiliser cette manne financière pour un pays qui, par-delà de perdre des partenaires à l’internationale, peine à lever des fonds sur le marché de l’UEMOA ?

A préciser que la deuxième partie de la loi des finances 2024, qui va porter sur les programmes, sera examinée par les conseillers du CNT d’ici le 31 décembre 2024, ce conformément à la réglementation en vigueur.

 

Amidou Keita

Le Témoin

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