Pour prévenir les mouvements de grèves : Conseil National du Dialogue Social est-il la solution ?
Un projet de décret portant Institution du Conseil National du Dialogue Social vient d’être adopté pour renforcer le dispositif de prévention et de gestion des conflits de travail. Aussi, d’assurer la concertation permanente entre l’Etat et les partenaires sociaux dans les secteurs public, parapublic et privé, ainsi que dans l’économie informelle pour la préservation d’un climat social paisible.
Sur le rapport du ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social, le Conseil des Ministres du mercredi 9 Août dernier, a adopté un projet de décret portant institution du Conseil national du Dialogue social. En effet, énonce le communiqué de ce conseil des Ministres, le climat social est fortement perturbé dans notre pays par des mouvements de grèves déclenchés par les organisations syndicales des travailleurs dans les secteurs public et privé et dans toutes les branches d’activités. Ainsi, que malgré l’existence d’organes de concertation qui concourent à la réalisation du Dialogue Social et à l’apaisement du climat social, le Ministère du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue social a enregistré plus de 400 préavis de grève concernant tant bien le secteur public que celui du privé sur la période allant de janvier 2019 à décembre 2022.
Le fonctionnement de ces organes de concertation, explique ce communiqué, a révélé des insuffisances liées entre autres à leur caractère ad hoc, au manque de suivi des accords de fin de conflits et à leur caractère non inclusif. Donc, qu’en vue de prévenir les mouvements de grèves, l’atelier d’évaluation du Pacte de Solidarité pour la Croissance et le Développement et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont recommandé l’institution d’un cadre de concertation national, permanent et inclusif.
En plus, le projet de décret adopté institue, conformément à ces recommandations et à celles des Assises nationales de la Refondation et de la Conférence sociale, le Conseil national du Dialogue social sous forme d’organe consultatif tripartite. Et son institution permettra de renforcer le dispositif de prévention et de gestion des conflits de travail, d’assurer la concertation permanente entre l’Etat et les partenaires sociaux dans les secteurs public, parapublic et privé ainsi que dans l’économie informelle pour la préservation d’un climat social paisible. Espérons que ce Conseil contribuera à l’apaisement social pour le bien de l’Etat et ses partenaires sociaux!
Par Mariam Sissoko
Le Sursaut