Violations et atteintes aux droits de l’Homme : Le Mali réfute la Note de l’ONU
La semaine dernière, dans une Note trimestrielle, la Minusma a affirmé que le nombre de personnes tuées en 2022 a connu une hausse spectaculaire. La Mission de l’ONU a imputé cette hausse aux FAMa, ce qui a fait réagir les autorités de la Transition.
Les tensions avec la division des droits de l’Homme de la Minusma se sont brutalement accrues avec les autorités Transition ces temps-ci. Dans une Note trimestrielle, l’ONU a affirmé que seulement en 2022, 1277 personnes ont été tuées au Mali, ce qui accroit le nombre des violations des droits humains a augmenté de 118 % en l’espace d’un an.
Selon ladite Note dont certaines pages se trouvent déjà sur les réseaux sociaux, deux tiers soit 56 % des violences armées sont attribuées aux groupes jihadistes, un tiers soit 35 % aux forces gouvernementales. A en croire cette Note de l’ONU, ces nouvelles données n’incluent pas les violences de Moura pour lesquelles beaucoup d’ONG ont accusé l’Armée malienne d’avoir massacré 300 civils.
Avant même que cette Note trimestrielle de l’ONU sur les tendances des violations et atteintes aux droits de l’Homme ne soit encore publié, les autorités de Transition, par le biais du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a réfute cette Note. “Un rapport non publié qui ne donne aucune précision sur les sources de vérification des cas rapportés qui ne permet pas au gouvernement de mener au besoin une confrontation et des enquêtes”, a-t-il répliqué.
Selon le ministre Diop, certains cas de violations des droits de l’Homme qui sont rapportés par l’ONU ont été vérifiés sur la base des documents publiés par des organismes étatiques et non étatiques et d’entretiens menés à distance. “Cette méthode nous amène à poser la question de la crédibilité de toutes les informations recueillies dans ces conditions”, se demande le M. Diop.
Ousmane Mahamane
Mali Tribune