La Médiation internationale par rapport à la mise en œuvre de l’accord : «La persistance de l’impasse actuelle est porteuse de graves dangers… »
La Médiation internationale a tenu, le lundi 13 mars 2023, une réunion virtuelle sous la présidence de l’Ambassadeur Boudjema Delmi, président du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger (CSA). Les participants ont procédé à une analyse approfondie de la situation, ainsi que des initiatives prises depuis le mois de décembre 2022 pour aider à la reprise du processus de mise en œuvre de l’Accord, notamment les discussions tenues séparément avec les parties maliennes tant à Bamako et à Kidal, au Mali, qu’à Alger, en Algérie. Ils se sont réjouis du rôle du chef de file de la Médiation et de l’implication personnelle du Président Abdelmajid Tebboune. Dans un communiqué rendu public, le 16 mars 2023, la Médiation internationale précise que « la persistance de l’impasse actuelle est porteuse de graves dangers et qu’aucun effort ne doit être ménagé pour surmonter cette impasse au plus vite ».
Dans son communiqué, la Médiation internationale pilotée par l’Algérie dit avoir pris acte des préoccupations exprimées par les parties au cours des différentes consultations. Dans le même temps, elle a relevé leur attachement proclamé à l’Accord de paix, et souligné que celui-ci constitue le cadre le plus viable pour restaurer durablement la paix et la sécurité dans le Nord du Mali et contribuer de façon significative à la stabilisation de la région dans son ensemble. Dans ce contexte, la Médiation internationale dit qu’elle poursuivra ses démarches auprès des parties signataires dans les jours à venir. Elle entend leur soumettre des propositions concrètes en vue de relancer et d’accélérer le processus de mise en œuvre, notamment à travers la tenue, le plus rapidement possible, d’une réunion de haut niveau du CSA (Comité de suivi de l’accord) qui s’accorderait sur des actions prioritaires et concrètes de nature à restaurer la confiance entre les parties et à répondre aux besoins des populations sur le terrain. « La Médiation internationale réitère sa ferme conviction que la persistance de l’impasse actuelle est porteuse de graves dangers et qu’aucun effort ne doit être ménagé pour surmonter cette impasse au plus vite.
Compte tenu de l’importance des consultations qui ont eu lieu à Bamako, à Kidal et à Alger, la Médiation internationale a émis le souhait d’être reçue, en temps utile, par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, pour lui rendre compte de ces consultations et solliciter ses vues sur la marche à suivre », révèle le communiqué rendu public, le 16 mars dernier. La Médiation internationale exhorte à nouveau les parties signataires à s’abstenir de tout acte ou toute déclaration susceptible de remettre en cause les acquis enregistrés dans la mise en œuvre de l’Accord et d’entraver les efforts en cours pour relancer la dynamique de paix.
En outre, la Médiation internationale demande à la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali), qui préside la Commission technique de sécurité (CTS), de convoquer, dans les plus brefs délais possibles, une réunion de la CTS pour faire le point de la situation sur le terrain et faciliter l’opérationnalisation du groupe de travail mandaté de réviser les arrangements sécuritaires, dont la mise en place avait été convenue lors de la rencontre de la 54ème session ordinaire de la CTS en date du 4 octobre 2022.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain