Banque Malienne de Solidarité (BMS) : La nouvelle direction abonnée aux pratiques peu orthodoxes
Corruption, favoritisme, népotisme, amateurisme etc. ; tels sont les maitres mots par lesquels une source bien imbue des rouages de la Banque Malienne de Solidarité (BMS-Sa) qualifie le quotidien de la nouvelle direction de cette institution. Du dossier d’augmentation du capital de la banque, aux critères d’octroi de prêts aux clients opérateurs économiques, en passant par le choix des auxiliaires de justice œuvrant pour le compte de la structure, notre source déplore sans langue de bois de la part du directeur général Lanfia KOÏTA, une gestion opaque et clanique avec tous les abus de pouvoir possible entrainant de la grogne par-ci et des cris de cœur par-là.
Selon les révélations faites par notre source, la première frasque à l’actif du DG Lanfia KOÏTA fait suite au projet d’augmentation du capital de la BMS. Lors des procédures de formalisation nous informe t-on, une facture d’un montant de 354 millions aurait été payée à un notaire avec des retro-commissions d’environ 300 millions suivant les chèques Nº 181225 et Nº 186622 respectivement de 1553 millions et 204 millions en dates respectives du 08 avril 2022 et 28 juillet 2022. Ceci, alors que dans la facturation normale selon le barème des notaires, le montant à payer ne peut excéder 50 millions. « Malgré l’insistance de certains administrateurs de la banque sur les raisons de ces décaissements, le dossier a été classé par le DG en complicité avec le PCA. Toute chose qui a entrainé la démission d’un administrateur. » a laissé entendre notre source visiblement excédée par de multiples infractions dont la direction fait preuve vis-à-vis de l’éthique et de la déontologie.
Notre informateur va ensuite évoquer l’affaire Banque Malienne de Solidarité (BMS-SA) c/ Société Ivoirienne de Concept et de Gestion Mali dite SICG-Mali
« Dans le cadre de la négociation avec l’opérateur économique ivoiro-libanais, Saidi Mohamed Jamal sur cette affaire datant de plus de 20 ans, le sieur Lanfia KOITA, lors de son passage comme DG de la BMH en 2015 aurait discrètement convenu avec cet homme d’affaires, du règlement d’un montant dès sa nomination après fusion-absorption en 2016. Sa nomination ayant été avortée avec le départ de son mentor Igor DIARRA, Ministre de l’Economie de l’époque, Lanfia et Saidi toujours en contact, auraient minutieusement préparé les conventions et les intermédiaires pour parvenir courant 2022, précisément moins de 6 mois après sa prise de fonction, au règlement d’un montant de 11 milliards de nos francs avec une rétro-commission de 3 milliards. 1 milliard pour l’intermédiaire désigné par les deux parties et 2 milliards pour Lanfia et ses complices. » révèle cette source selon laquelle, seulement un mois après perception de sa part, M. KOITA aurait acquis pour un montant de plus de 600 millions de nos francs, une résidence en banlieue parisienne dans laquelle se trouverait actuellement sa famille.
Les autres faits et gestes déplacés que notre source met au compte de l’actuel DG, sont relatifs aux auxiliaires de justice de la BMS. « C’est une affaire de famille » nous a t-elle lancé. Développant cette affirmation, elle dira que depuis sa prise de fonction fin décembre 2021, la famille KOITA prend le contrôle de toutes les activités de la Banque. « Un cabinet d’huissier de justice, ETUDE ELHADJ LASSANA KOIÏTA du nom du grand frère de lait du DG, est devenu l’huissier exclusif de la Banque, se voyant confier 99% des dossiers contentieux de la Banque. En moins d’un an, les factures payées en faveur de son frère sur son compte ouvert à la BMS, s’élèvent à plus de 1,8 milliard de nos francs. En plus de cela, les dossiers de formalisation juridique, contrairement aux pratiques selon lesquelles le client peut choisir son notaire, sont confiés aux notaires préalablement choisis par le DG, en l’occurrence Maitre Yacouba Massama KEITA et la facturation ne se fait qu’après concertation avec le tout puissant DG. » a assené cette source qui semble bien maitriser les arcanes de la BMS version Lanfia KOĬTA.
Le cri de cœur des opérateurs économiques
Selon les informations recueillies, les dessous de table sont devenus obligatoires à la BMS. « En plus des taux d’intérêt à payer, le DG de la banque et son clan exigent un taux de commission de plus de 20% en ces temps de crise économique. Depuis l’arrivée de Monsieur KOITA, le décaissement même des financements déjà validés est subordonné au paiement d’une commission. Les opérateurs industriels du pays sont les premières victimes, notamment SMB et BOUNA industrie. Malgré que ces clients disposent déjà de lignes de crédits en cours de validité, ils sont dans l’incapacité de faire des décaissements suite à l’appétit sans limite de Monsieur KOITA. Selon des informations bien concordantes, malgré le paiement de commissions par certains opérateurs, le décaissement se fait à compte-goutte poussant des clients dans leurs derniers retranchements pour les inciter à renflouer les caisses du DG qui a mis ses intérêts personnels au-dessus de ceux de la banque. » a renseigné notre interlocuteur. Celui-ci dénonce également un ‘’deux poids, deux mesures ‘’ dans l’octroi des financements.
Financement sélectif, une affaire de clan
« Depuis la création de la BMS en 2002, un certain nombre d’opérateurs économiques ont évolué de façon exponentielle avec les accompagnements de la BMS. Aujourd’hui, malgré l’absence d’incidents majeurs et disposant de contrats de marchés signés en bonne et due forme et des garanties de bonne qualité, ces derniers se voient exclus du système de financement de la banque pour n’avoir pas accepté les conditions exigées par le nouveau DG. Contrairement à ceux-là. D’autres, sur la base de faux contrats se voient par contre financé à hauteur de plusieurs milliards de nos francs malgré les mises en garde des différents services techniques. » croit dur comme fer notre source qui n’a pas pour autant donné le moindre exemple ici.
La rédaction.