Sanctionnés par le bureau exécutif de l’URD, les 30 cadres du parti réagissent : «La validité des mesures scélérates qui jurent avec les statuts et règlement de l’URD est nulle et de nul effet »
Hier, mardi 8 février 2022, des cadres de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), regroupés au sein du Collectif pour la défense de l’URD, étaient face à la presse au Palais de la culture de Bamako pour informer l’opinion publique que la décision prise, le 5 février 2022, par le Bureau exécutif national de l’URD pour exclure et suspendre des cadres du part est nulle et non avenue.
« Le but évident des manœuvres du 1er Vice-président du Parti Salikou Sanogo est de tromper l’opinion publique nationale. Comment accepter que cette minorité dépourvue de qualité s’enferme pour décider de mesures d’exclusion et de suspension contre des cadres éminents du parti au mépris des dispositions des articles 72, 73, 74, 75 et 76 du règlement intérieur ? Dès lors, la validité de ses (Pr. Salikou) mesures scélérates qui jurent totalement avec les statuts et règlement intérieur de l’URD est nulle et de nul effet », a souligné Gouagnon Coulibaly, élu président par les dissidents lors d’un congrès extraordinaire.
Cette conférence de presse de certains cadres de l’URD était animée par Gouagnon Coulibaly, élu président par les dissidents lors d’un congrès extraordinaire convoqué le 16 janvier 2022 par le Collectif pour la sauvegarde de l’URD. Ladite conférence s’est tenue en présence d’autres cadres de l’URD comme Mme Coulibaly Kadidiatou SAMAKE, Amadou CISSE, Kalilou SAMAKE, Abdrahamane DIARRA.
Dans la déclaration liminaire lue par le conférencier Gouagnon Coulibaly, il révèle que cette crise qui secoue l’URD depuis quelques mois a pris des proportions à la fois graves et irrationnelles. « Le but évident des manœuvres du 1er Vice-président du Parti Salikou Sanogo est de tromper l’opinion publique nationale après avoir définitivement perdu la légitimité démocratique du parti dont le point d’orgue a été l’organisation réussie du 1er Congrès Extraordinaire du parti tenu le 16 janvier 2022 à Bamako.
Comment accepter et admettre que cette minorité dépourvue de qualité s’enferme dans une salle face à elle-même pour décider de mesures d’exclusion et de suspension contre des cadres éminents du parti, qui ont consenti des sacrifices énormes pour l’URD, au mépris des dispositions des articles 72, 73, 74, 75 et 76 du règlement intérieur ? C’est tout simplement de la désinvolture ! Dès lors, la validité de ses (Pr. Salikou) mesures scélérates qui jurent totalement avec les statuts et règlement intérieur de l’URD est nulle et de nul effet», a souligné Gouagnon Coulibaly.
Selon lui, la réunion convoquée par le 1er Vice-président Pr. Salikou Sanogo est une fuite en avant destinée à décrédibiliser le parti. « Que les militantes et militants du parti de la poignée de main se rassurent.
Le Bureau Exécutif National de l’URD, sous la direction éclairée de Gouagnon COULIBALY, ne se laissera jamais distraire des objectifs du Parti, et ne ménagera aucun effort pour protéger les intérêts de notre parti contre les usurpateurs en manque d’inspiration qui tentent vainement de casser notre parti », révèle la déclaration liminaire des conférenciers.
Pour Gouagnon Coulibaly, la direction intérimaire du Parti alors incarnée par le professeur Salikou SANOGO est restée sourde à tous les appels à l’unité, au rassemblement et au renforcement du leadership de l’URD en lui dotant d’un président élu. « Il est resté dans des manœuvres de bas-étage caractérisées par une gestion clanique et anti-démocratique des affaires du parti.
Cette situation attentatoire à l’image du parti ne saurait restée sans conséquence car il y va de la crédibilité de l’URD. L’URD légitime prend ses responsabilités en accord parfait avec les dispositions statutaires et réglementaires en vigueur pour juguler cette spirale destructrice entreprise par certains camarades manifestement mal intentionnés. Je demande à toutes les militantes et à tous les militants de l’URD de rester mobilisés, et inscha Allah nous nous assumerons », a déclaré le conférencier.
A sa suite, le président du mouvement des jeunes de l’URD, Abdrahamane Diarra, a fait savoir en langue Bambara que cette décision prise, le 5 février 2022, par le Bureau exécutif national de l’URD pour exclure et suspendre de cadres du parti est illégale. «Leur réunion est illégale et les décisions y afférentes sont illégitimes », a-t-il dit. Cependant, il prône le rassemblement.
Répondant aux questions des journalistes, Kalilou Samaké a indiqué que les décisions de sanctions sont nulles et non avenues. Il a précisé qu’ils ne sont pas dans la logique de saisir, pour l’instant, la justice afin d’avoir gain de cause.
A rappeler que le 5 février 2022, le Bureau exécutif national (BEN) de l’URD, présidé par le Pr. Salikou Sanogo, a pris une décision portant exclusion de 11 cadres et suspension de 19 cadres du parti.
Source : Le Républicain