Aboubakar, capitaine Indomptable au sang-froid
« Il a été impressionnant de sang froid sur les deux penalties » lors du match d’ouverture contre le Burkina-Faso (2-1), souligne auprès de l’AFP Claude Le Roy, champion d’Afrique avec les Lions Indomptables en 1988.
« Mon capitaine était Émile Mbouh », rappelle le « Sorcier blond ». « Capitaine, c’est un rôle très important dans toutes les équipes africaines, le relais, celui qui passe les messages », poursuit le technicien qui a joué dix CAN, un record.
L’immense Roger Milla n’a jamais été capitaine, « il est un artiste, il faut le laisser à son art et qu’il n’ait pas à s’occuper de la contingence », justifie Le Roy.
La légende du football camerounais approuve d’ailleurs le choix d' »Abou ». « C’était lui le plus ancien de l’équipe, il doit prendre le brassard, ainsi il a encore plus d’envie de bien faire », explique-t-il à l’AFP, car l’ancienneté dans l’équipe prime souvent.
Par le passé, « Docteur » Abega, Emmanuel Kundé, Stephen Tataw, Rigobert Song ou Patrick Mboma ont aussi été les capitaines de la « tanière » pour leur pedigree.
« +Abou+ a beaucoup d’expérience de cette compétition », souligne son sélectionneur, Toni Conceiçao. Il a surtout marqué l’histoire en signant le but vainqueur d’une magnifique volée à la fin de la finale 2017 contre l’Égypte, la cinquième CAN des Lions Indomptables.
Le buteur d’Al-Nassr Riyad, formé à l’école Cotonsport Garoua, « est respecté par ses coéquipiers, il représente très bien l’entraîneur, il est un leader, ajoute le Portugais. C’est un très grand joueur sur le terrain et également en-dehors. »
« Et puis Vincent parle la même langue que moi (depuis un passage à Porto, NDLR), c’est un facteur important », ajoute Toni.
Au match d’ouverture, alors que le Burkina menait 1-0 et que l’ombre d’un échec rôdait sur le stade d’Olembé, le pied du « capi » n’a pas tremblé, un « péno » à droite, un à gauche, même si le jeu du Cameroun n’était pas fou-fou.
Source: Besoccer