CR: convention pour la république, pour un Mali d’avenir

Dans la perspective de la présidentielle de 2022, l’ancien PM Abdoulaye Idrissa MAÏGA vient de lancer sa Plateforme dénommée «un Mali d’avenir». La cérémonie officielle de lancement de ladite plateforme a eu lieu ce samedi 20 mars 2021, dans la Salle Djéli Baba SISSOKO du Centre international de conférence de Bamako (CICB). Cette plateforme a aussitôt débouché à la création d’un parti politique, à savoir la Convention pour la République (CR). Cet ancien cadre de l’ancien Parti présidentiel (RPM) est considéré par ses partisans comme étant un patriote, un homme pragmatique, déterminé et rigoureux dans le travail.

Pour cette conférence inaugurale, l’ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA était entouré de ces lieutenants et de ses proches, dont Alpha Mahamane ; Mme Hadeye FOFANA ; Abdoulaye DIAWARA ; Mme Aminata MAIGA.
Dans la salle, on notait la présence de l’ancien ministre Amadou KOITA ; Younouss Hameye DICKO, président du RDS ; le doyen Diomassi BOMBOTE ; Me Hamadoun TOURE (un proche) ; Mohamed Alhousseini TOURE.
Étaient également présent, Abdoulaye FOFANA, président du groupe parlementaire RPM de la défunte législature ; le représentant du parti YELEMA, Abdoul Karim KONATE.

L’engagement
Devant de nombreux camarades politiques, de proches collaborateurs venus lui apporter leur soutien, AIM a tout d’abord tenu à remercier les uns et les autres pour leur présence massive. D’un ton serein et mesuré, il a décrit la situation sociopolitique de notre pays avant de proposer des pistes de solution.
De son intervention, il ressort que les membres de cette Plateforme, convaincus de l’impérieuse nécessité de promouvoir le dialogue et la concertation aux fins de redresser l’État malien sur un socle régalien solide; s’emploie à l’édification d’une PAIX DURABLE au Mali, en déployant tous les mécanismes intelligents et idoines à même de contribuer à la décrue de l’anarchie et des violences meurtrières.
De même, elle s’engage à restaurer les valeurs du Mali et de la République telles l’Éthique, l’Amour de la Patrie, le Courage, le Mérité, la Rationalité. Il s’agit aussi de la Justice, l’Exemplarité, dans l’optique de faire du « dévouement au service et au bien public» la principale règle et l’essence de tout engagement public.
Faisant l’état des lieux, Abdoulaye Idrissa MAIGA, a rappelé que le Mali aujourd’hui est fortement atteint jusque dans ses fondements. Maintes fois, dit-il, notre pays s’est trouvé dans l’obscurité de la tolérance avant de faire sombrer les 2/3 deux tiers du territoire national dans la désinvolture et l’horreur. Pour lui, ce sont des épisodes douloureux, mais suffisants pour en tirer des enseignements utiles à la sécurité nationale.
Actuellement, a-t-il fait savoir, notre pays vit des temps de désarroi profond et de grande incertitude.
Depuis 2012, le monde entier est au chevet du Mali. Cependant, cette présence « Internationale » paraît comme une garantie insuffisante pour relever le niveau de sécurité. «Il est patent de noter la recrudescence de l’insécurité nourrie aux sources de la corruption, du terrorisme et du narcotrafic, lesquels règnent toujours sur nombre de nos villes et campagnes », a-t-il déclaré.

Soutien insuffisant
Ces parties meurtries de notre pays, selon ses explications, sont soumises à des transformations sournoises et à une déstabilisation accrue, enfouies dans des drames humains.
Malgré ce contexte peu reluisant, nous pouvons constater avec AIM que peu d’acteurs s’en émeuvent véritablement, quand bien même le Mali et le Sahel « séquestrés» subissent encore les nombreux soubresauts d’une crise qui perdure.
Dans ces zones, dit-il, les populations locales vivent un sort effroyable qui les laisse penser insolubles les problèmes qui les assaillent en permanence. Pour lui, il s’agit de retrouver la voie de sortie hors des énoncés solitaires.
C’est pourquoi il est impérieux, selon l’ancien PM, de donner du sens à l’action collective par des approches inclusives et endogènes. De son avis, l’urgence d’agir pour la Paix conditionne tout progrès possible au profit d’un destin partagé et de l’intérêt général.
C’est en raison de toutes ces considérations vitales que s’est constituée la plateforme «Un Mali D’Avenir», ce vendredi 12 mars 2021, afin que notre pays puisse retirer tout son enjeu du 21e siècle: sa survie, sa stabilité et son développement.

À la suite de cette intervention, parents, amis, compagnons et anciens collaborateurs ce sont succédé au pupitre pour témoigner des qualités d’homme d’État de l’ancien Premier ministre de Ibrahim Boubacar KEITA. Des différentes interventions, il ressort que le leadership AIM permet d’espérer le meilleur pour le Mali.
Le Pr Younouss Hameye DICKO a salué cet engagement de l’ancien PM pour le Mali. «Pour un Mali d’avenir, il est important que ses fils et ses filles se mobilisent pour remettre le pays debout. Un pays cassé, concassé », a-t-il dit.

Leadership reconnu
Pour lui, il faut une approche inclusive avec des solutions endogènes pour une sortie de crise au Mali.
Me Hamadoun TOURE, a décrit AIM comme homme attaché à la vérité, à la justice, à l’honneur, au travail bien fait ; un homme de principe qui est resté digne malgré les adversités. «Vous n’avez plus le droit de discriminer, il faut accepter chacun avec ses qualités et ses défauts. Mais il faut tirer le meilleur de chaque Malien », a-t-il conseillé.
Pour sa part, l’ancien ministre Amadou KOITA, a tenu à remercier et féliciter AIM qu’il qualifie d’homme de devoir. Selon lui, notre pays se cherche et a besoin d’une démocrate sincère, d’un homme qui se bat pour son pays.
Le Doyen Diomansi BOMBOTE a invité AIM à être un pont entre toutes les régions du Mali. «J’ai été impressionné par sa rigueur, son honnêteté. Vous ne vous appartenez pas, vous appartenez au peuple malien. Il faut faire violence sur vous pour accepter les Maliens comme ils sont», a-t-il conseillé.
Après tous ces témoignages de sympathie d’éminentes personnalités, AIM n’a pas caché son émotion et a exprimé sa gratitude à chacun des intervenants.
Pour lui, les Maliens doivent refuser le chaos. Pour ce faire, il a invité les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur à être attachés à notre patrie, et animés d’une volonté de sortir notre pays de cette crise. «Projetons-nous dans l’avenir autour du convenable», a-t-il conclu.

Par Abdoulaye OUATTARA

Info-Matin

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