Mots pour maux: des atteintes graves aux droits des personnes poursuivies
L’arrêt rendu (hier 2 mars 2021) par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako dans l’affaire dite du complot contre les institutions de la Transition, constitue en soi un évènement réconfortant et salutaire. Et ce malgré le pourvoi exercé par le Procureur général et l’effet suspensif que ce recours induit pour la libération des détenus inculpés.
Je reste pour ma part confiant et optimiste quant à l’issue finale de la bataille judiciaire engagée par la défense des inculpés, pour que le droit soit clairement dit sur une affaire qui porte des atteintes graves et intolérables aux droits des personnes poursuivies, et aux principes fondamentaux contenus dans notre constitution. En effet, la péripétie actuelle qui oblige les inculpés Mahamadou Koné, Rasbath, Souleymane Kansaye et Vital Diop à garder prison, n’est qu’une victoire à la Pyrrhus remportée sur le fil par le parquet général de la Cour d’appel de Bamako. Je suis convaincu que la Chambre criminelle de la Cour suprême, ne manquera de remettre les choses, en annulant purement et simplement la procédure suivie contre les inculpés et les actes subséquents auxquels elle a donné lieu.
En attendant, les inculpés et leurs conseils doivent rester confiants et, surtout, combatifs.
Maître Mamadou Camara
Avocat de la défense dans
l’affaire dite de déstabilisation des institutions
Info-Matin