Quand le syndicat de l’ACI s’oppose au bradage du parc-auto
L’effectivité d’une administration provisoire aux dépens du PDG à l’ACI n’est qu’une question de jours. Selon nos sources, un huissier a été même commis par la tutelle pour mettre la forme d’an chamboulement motivé par les lacunes managériales incurables de Mamadou Tiéni Konaté et son incapacité à relever les défis. A un point tel que le nouvel administrateur de fortune pourrait n’hériter que de ruines et décombres consécutifs aux nombreuses condamnations judiciaires indûment accusées et qui sont en passe de plomber une société naguère flambant de tant d’exploits enviables. Ce n’est pas tout.
Le nouvel administrateur pourrait tout aussi faire à un désert logistique car il nous revient, de bonne source, que le poids des déficits budgétaires accumulés (sur le traitement des salaires ainsi que sur la satisfaction de la clientèle) n’a pas empêché le directoire de l’ACI d’entrainer la société dans une périlleuse réforme de son parc automobile. Y figure, de même source, une V8 certes digne d’un bradage pour être acquise en 2016, mais dont la vente aux enchères pourrait contraindre le successeur du PDG à recourir aux taxis pour son déplacement tant la vacuité des caisses ne permettent d’en acquérir une nouvelle. C’est une raison parmi tant d’autres, indiquent notre source, qui justifie le refus du comité syndical de cautionner la mesure.
Les moto-taxis vont-ils faire disparaître les taxis-autos
Ça n’est peut-être pas encore le cas, mais les nouveaux moyens de transport ravissent dangereusement la vedette au vieillissant parc de véhicules jaunes qui fait la honte de la ville de Bamako. Il s’agit des nouvelles motos de transport en commune qui pullulent dans la capitale malienne où ils sont de plus en plus prisés. Longtemps pratiquées dans d’autres grandes cités de la sous-région, les motos-taxis sont en train de réussir une montée fulgurante à cause de leur rapidité, mais aussi pour leur adaptabilité à la maigre bourse des Maliens. Ils reviennent deux fois moins chers que les taxis ordinaires et permettent à la clientèle d’atteindre sa destination sans les disputes habituelles avec les conducteurs de taxis et leurs chasses incessante de clientèle complémentaire tout au long des trajets. A la longue, en définitive, il n’est pas exclu que les usagers maliens basculent vers la nouvelle offre plus commode qu’assure massivement une jeunesse en quête. En tout cas, la menace de disparition des taxis ordinaires est vivement ressentie dans les rangs de ces derniers, à en juger par un instinct de conservation manifesté sous forme de haine viscérale contre leurs concurrents. Ces derniers, selon plusieurs témoignages concordants, sont souvent les cibles de provocations dangereuses de la part de leurs vœux concurrents et essuient même parfois des coups de volant.
Quand le ministre Mohamed Salia fait la promotion de l’informel
« L’informel tue l’économie », a déclaré l’économiste bissau-guinéen Carlos. C’était lors de son passage à Bamako en 2017, à la faveur de la rentrée annuelle du Réseau des Entreprises de l’Afrique de l’Ouest (REAO), où il avait animé un débat en présence du Premier ministre de l’époque ainsi que du ministre de l’Economie et des finances. Contrairement à Lopez qui pense que l’ « informel est un frein pour le développement d’un pays » l’actuel ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mohamed Salia Touré, semble plutôt déterminé à faire une promotion spéciale. Tenez-vous bien. Depuis son avènement à la tête de ce département, le ministre Touré a décidé de faire la promotion des activistes et vidéomans. C’est du moins ce qu’on a pu tirer de ses différentes missions à l’intérieur du pays, dont le derrière remonte au 23 décembre à Bandiagara, dans le cadre de la 3e édition de la bourse de l’emploi et de la formation professionnelle. En effet, sur une dizaine de journalistes présents pour la couverture, la moitié était constituée d’activistes, au grand dam de la presse conventionnelle qui paye dont les impôts et taxes contribuent aux services d’assiettes de l’Etat. Ainsi Mohamed Salia opte pour la prime à l’informel.
Bms, la banque qui use et abuse de sa clientèle
La Banque Malienne de Solidarité n’a de cesse de s’éloigner des usagers depuis l’absorption définitive de la défunte BHM. La qualité du service en a manifestement pris un coup que cache mal les mesures barrières contre la Covid et au nom desquelles la clientèle subit périodiquement une maltraitance à nulle autre pareille. En effet, au détour d’un décongestionnement du hall de son Agence principale devenue trop exiguë tant avec la pandémie qu’avec le dysfonctionnement des agences secondaires, les usagers, toutes catégories confondues, sont souvent l’objet d’une évacuation par des videurs dont la méthode n’a rien à envier à ceux de bars ou de dancings. La peine est beaucoup moins rude dans les agences secondaires, mais c’est partout le même décor de clients contraints à se masser en essaim devant l’entrée, en attendant de se frayer une brèche d’accès aux différents guichets : qui pour retirer l’argent de ses dépenses hebdomadaires, qui pour remiser un chèque, une prestation jadis banale mais désormais hors de portée des agences secondaires démunies de la BMS. Bonjour alors les disputes et échauffourées pour les clients peu disposés à l’affairisme sur fond de négociations individuelles avec les gardiens pour accéder aux services moyennant quelques jetons.
La Rédaction
Source: Le Témoin