100 JOURS DE LA TRANSITION : KONIMBA SIDIBE CHARGE L’AFFAIRISME AU SOMMET DE L’ÉTAT
Le président du Mouvement pour un Destin Commun (MODEC) a fustigé les orientations de la Transition qui n’aurait pas pris compte des expériences de 1990 et 2012. Konimba Sidibé « clashe » ouvertement le retour des acteurs clés de l’ancien régime et le refuge que constitue le Conseil National de Transition (CNT).
Ancien allié du régime Ibrahim Boubacar Kéita, ce cher Konimba Sidibé reste ancré à l’opposition. Pour annoncer les couleurs du Nouvel an, il a publié une tribune où il remet en cause les bases d’une gouvernance vertueuse prédite par la Transition.
Pour le finaliste de la députation à Dioïla, les autorités du moment ont opté à nouveau pour le scénario du pire à travers la seule mise en selle d’un Président de la République et de députés «démocratiquement élus» quelle que soit la qualité du processus électoral et des hommes qui en sortiront «vainqueurs».
À ses yeux, « ce sont des répétitions des erreurs commises lors des Transitions de 1990-91 et 2012-13 dont on connait la suite qui est le retour au pouvoir des acteurs clés du régime renversé par une insurrection populaire et/ou un coup d’Etat militaire à travers des processus électoraux qui n’ont de démocratiques et justes que son aspect formel, des élections à «l’africaine». Comme quoi, l’alternance qu’il a prôné en ralliant le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) est encore loin d’avoir vu le jour.
Le président du Mouvement pour un Destin Commun (MODEC, Konimba Sidibé invite à ne pas considérer les propagandes médiatiques orchestrées pour faire croire au peuple maliens qu’une transition ne doit avoir comme unique objectif que l’organisation d’élections.
Notant que cela n’a jamais marché sur le continent depuis l’avènement de la démocratique il y a trente (30) ans, le président du MODEC y voit une pérennisation du système de mauvaise gouvernance profitable (…)
BAMOÏOSA – NOUVEL HORIZON