Au Mali, au moins 12 militaires tués dans une double attaque
Au moins 12 militaires maliens ont été tués dans deux attaques successives dans le centre du Mali, près de la frontière burkinabé, a annoncé l’armée, mardi, dans un communiqué.
Un camp militaire à Sokoura, dans le cercle de Bankass, au centre du Mali, « a fait l’objet d’une attaque terroriste » dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué l’armée malienne dans un communiqué daté du 13 octobre.
« Ils sont arrivés à moto, et à bord de véhicules, puis ont tiré sur le camp », précise Serge Daniel, correspondant de RFI au Mali. Un bilan provisoire fait état de « 9 morts et des blessés » dans ses rangs.
Puis, un renfort dépêché sur les lieux a « été victime d’une attaque » combinant l’explosion d’un engin improvisé et une embuscade « au pont de Parou dans la même localité » mardi, vers 8h30 (locales et GMT). L’armée dénombre « 3 morts, 10 blessés » et des disparus.
Plus lourdes pertes depuis août
« Côté ennemi, neuf terroristes ont été abattus », a affirmé l’armée, ajoutant que « l’aviation militaire malienne est arrivée sur la zone du pont et a détruit deux véhicules » des assaillants.
« Tous ces bilans sont provisoires », a souligné l’armée, qui enregistre là ses plus lourdes pertes depuis le putsch qui a renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Le centre du Mali est pris dans un tourbillon de violences depuis l’apparition, en 2015, dans cette région, d’un groupe jihadiste mené par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté au sein de sa communauté.
Des affrontements communautaires se sont en outre multipliés entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé des groupes d’autodéfense, en s’appuyant notamment sur les chasseurs traditionnels dozos.
Avec AFP