Une autre crise se profile à l’horizon et pourrait être pire que le Covid-19, affirme Bill Gates
Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, estime que le monde plongera prochainement dans une crise écologique dont les retombées seront bien plus tragiques que celles de la crise du Covid-19.
L’épidémie de Covid-19 qui a frappé de plein fouet le monde a provoqué une crise, fait de nombreux morts et entraîné des difficultés économiques sans pareilles depuis plusieurs générations, a écrit le milliardaire Bill Gates sur son blog.
«Évidemment, je parle du Covid-19. Mais dans quelques décennies, la même description conviendra à une autre crise mondiale: le changement climatique. Aussi horrible que soit cette pandémie, le changement climatique pourrait être pire», affirme-t-il.
Il rappelle qu’en cas de catastrophe, il est dans la nature humaine de ne se soucier que des besoins immédiats.
«Mais le fait que des températures considérablement plus élevées semblent lointaines dans le futur n’en fait pas moins un problème», indique Bill Gates.
Le seul moyen d’éviter le pire est d’amplifier aujourd’hui les efforts à l’échelle planétaire.
«Nous devons agir maintenant pour éviter une catastrophe climatique en créant et en déployant des innovations qui nous permettront d’éliminer nos émissions de gaz à effet de serre», note-t-il.
Bill Gates compare les conséquences du Covid-19 et du réchauffement climatique.
Le réchauffement, tout aussi mortel que le Covid
Selon lui, il faut se baser dans ce calcul sur le taux de mortalité qui, selon lui, est de 14 pour 100.000 personnes. Au cours des 40 prochaines années, la montée des températures pourrait accroître le taux de mortalité du même montant: 14 décès pour 100.000 habitants. Mais par la suite, le chiffre pourrait augmenter.
«D’ici 2060, le changement climatique pourrait être tout aussi mortel que le Covid-19, et d’ici 2100, il pourrait être cinq fois plus mortel», indique-t-il.
Pour remédier à la situation, il estime vital de mettre la science et l’innovation au service du monde et s’assurer que «les solutions fonctionnent également pour les pays pauvres».
En outre, il s’agit de «commencer maintenant».
«Contrairement au nouveau coronavirus, pour lequel nous devrions avoir un vaccin l’année prochaine, il n’y a pas de solution rapide pour le changement climatique», souligne-t-il.
Il faudra des décennies pour développer et déployer toutes les inventions d’énergie propre dont l’humanité a besoin, fait encore remarquer Bill Gates.
Sputnik