CICB: le syndicat accuse, la direction se défend

Le mardi 21 juillet, le comité syndical des travailleurs du Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a tenu une assemblée générale. Le syndicat a évoqué entre autres griefs le retard des salaires, le non payement de l’INPS, de l’AMO et de l’ITS ; la non régularisation de l’agence immobilière et la non régularisation des retraités de l’année 2019. A la suite de cette assemblée générale, le comité syndical a été reçu par la direction. Après les échanges un point d’accord a été trouvé, notamment le paiement d’un mois de salaire avant aujourd’hui jeudi et le paiement du reste avant la fête de Tabaski.

Au cours l’assemblée général, les leaders syndicaux ont dénoncé outre le retard des salaires, le non payement de l’INPS, de l’AMO et de l’ITS ; la non régularisation de l’agence immobilière et la non régularisation des retraités de l’année 2019. Sur le problème des deux mois d’arriérés de salaire, la direction a promis de tout payer avant la fête de Tabaski. Malgré cette promesse, le comité syndical a appelé les militants à rester mobilisés pour maintenir la pression. Ainsi, rendez-vous a été donné aux travailleurs aujourd’hui jeudi, si toutefois la première tranche de salaire n’était sont pas débloquée comme promis par la direction.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la Direction générale du Centre International de Conférence de Bamako (CICB) s’est dit surprise de constater que le Comité syndical du service a fait appel à des activistes des réseaux sociaux pour enregistrer et diffuser une déclaration, sous le prétexte d’une Assemblée générale, dans les locaux du CICB.
« Au cœur de ladite déclaration la question des salaires impayés », précise le communiqué de la direction.
La Direction générale a jugé nécessaire d’apporter, à l’opinion publique nationale, un certain nombre d’éclairages.
D’abord, il précise que la question des salaires impayés concerne les contractuels, dont le traitement salarial est prélevé au niveau du chapitre des recettes générées par les activités abritées par le CICB.
La direction souligne que le CICB est frappé, au même titre que toutes les structures d’accueil d’évènements, par les mesures de fermeture édictées par le Gouvernement de la République du Mali, en vue de lutter efficacement contre la pandémie de la maladie à Coronavirus. Ainsi, se défend-t-elle, depuis le 11 mars, le CICB est en cessation d’activité et n’a rouvert ses portes que pour accueillir exceptionnellement la session parlementaire, suite à l’élection législative, et l’adresse du Chef de l’Etat aux forces vives de la Nation. Ces exceptions sont, rappelle la direction du CICB, de l’ordre de la nécessité de service à la Nation et n’appellent aucun traitement financier.
« A ces éléments, il urge d’indiquer que la Direction générale du CICB, dès l’annonce des mesures gouvernementales du 11 mars, a rencontré le syndicat pour évoquer ce cas de force majeure et donner l’assurance de sa détermination à conserver tous les emplois, bien qu’il faille reconnaître que l’option du chômage était sur la table. C’est dans ce contexte, qu’il a été procédé au paiement intégral des salaires de Mars et Avril. Il a été entrepris des démarches auprès des hautes autorités afin de faire du CICB une structure prioritaire de l’accompagnement de l’Etat, dans le cadre de l’appui aux organisations impactées par la Covid 19, afin de payer les salaires des mois de Mai à Septembre », peut-on lire dans le communiqué de la direction du CICB.
Elle soutient que tout a été mis en œuvre pour gérer, autant que faire se peut, cette situation, certes délicate, mais imprévue à tous points de vue.
Le Directeur général se dit concerné personnellement par cette situation. C’est pourquoi il a tenu à rassurer le personnel du CICB de sa volonté de tout mettre en œuvre pour trouver une solution à la situation, tout comme il en a été fait du paiement de tous les arriérés de salaire à la réouverture du CICB en 2019.
La Direction générale a invité le Comité syndical à plus de responsabilité et au respect des normes de courtoisie dans le cadre de leur rôle de défense des intérêts des syndiqués. Elle a condamné la tentative d’intimidation par l’intrusion organisée de médias en ligne, au sein du CICB, afin de filmer ce qui devait être « l’humiliation » du Directeur général, à qui il n’a pas été épargné les agressions verbales et physiques.

Par Mariétou GUEYE
(Stagiaire)

Info-Matin

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