Libération de l’honorable Soumaila Cissé : L’URD invite IBK à passer des discours « incantatoires dépourvus d’espoir » aux actions concrètes !
Le principal parti de l’opposition a condamné la répression sanglante perpétrée par les forces de l’ordre contre des manifestants les 10 et 11 juillet 2020 à Bamako ayant fait plusieurs morts et de nombreux blessés. Il a tenu le Président IBK et son régime responsables de ces tueries. Impatient de la libération de son président, l’URD a appelé le chef de l’État à sortir des discours pour mener des actions concrètes afin que Soumaila Cissé revienne à la maison sain et sauf.
« L’URD a constaté avec une grave stupéfaction la répression sanglante et sauvage perpétrée par les forces de l’ordre du régime IBK contre des manifestants pacifistes à mains nues les 10 et 11 juillet 2020 à Bamako, ayant fait plusieurs morts et de nombreux blessés », a déploré le communiqué du parti de la poignée de main signé par son secrétaire à la communication, Me Demba Traoré. L’URD , en colère contre le pouvoir en place, ajoute dans son communiqué : « Les forces du régime IBK, en abattant à bout portant un jeune non loin du Cabinet du Chef de file de l’opposition et en assiégeant, par des tirs à balles réelles durant toute la journée et une bonne partie de la soirée, le domicile et la mosquée de l’imam Mahmoud Dicko à Badalabougou, ont prouvé à la face du monde qu’elles étaient venues dans le seul but de tuer ».
Pour ce parti politique d’opposition, il y a lieu de douter si c’étaient réellement les forces régulières de sécurité du Mali vu « l’usage disproportionné des armes ».
Le parti a ainsi condamné ce qu’il qualifie d’ « atteinte grave à la liberté de manifester et à l’État de droit » et s’est dit solidaire de toutes les décisions prises au sein dudit regroupement et celles prises par le M5-RFP. Aussi, a-t-il condamné « les actes d’intimidations, de menaces et les arrestations arbitraires, parfois dans des conditions inhumaines et dégradantes, des responsables et militants du M5-RFP, dont certains ont été interpellés dans l’enceinte du Cabinet du Chef de file de l’opposition ». Il a, par la suite, appelé à la libération immédiate et sans condition des personnes interpellées.
Pour l’URD, IBK et son régime sont « les seuls responsables des morts, des blessés et de tous les actes de vandalisme de ces deux jours ». «C’est bien l’aveuglement, l’entêtement et l’autisme de IBK qui sont à l’origine de la tension », précise-t-on dans le communiqué qui appelle la communauté internationale à ouvrir une enquête indépendante sur « les exactions perpétrées contre les paisibles populations pour que leurs auteurs, coauteurs et complices soient traduits devant la justice ».
l’appel de l’URD à IBK pour la libération de l’honorable Soumaila Cissé
Le Président IBK a démenti, lors de son adresse à la Nation, les fausses informations sur la mort de l’honorable Soumaila Cissé et rassuré qu’il sera de retour bientôt. « À ce sujet, je vais vous mettre en garde contre les fausses informations qui circulent sur les réseaux, qui ne tiennent même pas compte, de ce qu’elles peuvent causer à une famille dans la peine déjà et en rajoutent à son anxiété, à sa douleur. Je vais dire ici qu’il n’en est rien, Soumaïla est sain et sauf et Inchallah ! Inchallah ! Inchallah ! Il sera de retour parmi nous ». C’est la deuxième fois que le président de la République a donné des assurances sur l’honorable Soumaila Cissé et annoncé son retour très prochain. L’attente devient trop longue pour les proches du chef de file de l’opposition. C’est pourquoi son parti, l’URD demande à IBK de passer des discours aux actes. « S’agissant de la libération de l’honorable Soumaïla Cissé, l’URD invite Ibrahim Boubacar Keïta à passer des discours incantatoires dépourvus d’espoir aux actions concrètes. L’honorable Soumaïla Cissé doit être immédiatement libéré ! », lit-on dans le communiqué signé par Me Demba Traoré en date du 12 juillet. Le parti a également invité ses militants à rester mobiliser pour la libération son Président, l’honorable Soumaïla Cissé.
Boureima Guindo
Source: Le Pays