Mopti : Neuf soldats tués dans une embuscade
Neuf soldats maliens ont été tués jeudi dans une embuscade tendue alors qu’ils se rendaient sur les lieux où une trentaine de villageois avaient été massacrés la veille dans le centre du pays en guerre, a indiqué le porte-parole de l’armée. L’attaque s’est déroulée à l’entrée de Gouari, l’un des villages dans lesquels des hommes armés ont massacré une trentaine de civils mercredi. Un détachement militaire a été envoyé sur place à la suite d’informations sur une nouvelle attaque, quand il est tombé dans un guet-apens, a dit à l’AFP le colonel Diarran Koné.
Mopti : Echange sur la réforme du secteur de la sécurité
Une vingtaine de leaders communautaires et représentants des collectivités territoriales ont échangé, le jeudi dernier, sur la stratégie nationale de la réforme du secteur de sécurité. Cette session vise à sensibiliser les participants sur les nouvelles réformes afin qu’ils puissent s’impliquer davantage dans la sécurité de leurs localités. La rencontre a été financée par NDI en partenariat avec la MINUSMA.
G5-Sahel : L’intensification de la lutte contre le terrorisme au cœur des échanges
Six (6) mois après, Emmanuel Macron et ses pairs du G5 Sahel ont évalué les récentes offensives militaires menées par les militaires des pays membres de cette coalition. Pour la France, il s’agira d’ouvrir une “période de consolidation” dans cette région où elle a augmenté ses effectifs militaires à 5.100 hommes. En dépit des efforts, les attaques terroristes s’accentuent au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Au moins 24 soldats ont été tués le 14 juin dernier dans une attaque djihadiste à Boki-Weré, dans le centre du Mali. 30 personnes ont également été tuées le 28 mai 2020 par des individus armés à l’est du Burkina Faso.
Autre point important de cette rencontre, l’arrivée de la force Takuba constituée de forces spéciales issues des États membres de l’Union européenne. Cette force est destinée à accompagner les soldats maliens dans le combat contre les djihadistes. Selon Paris, elle sera opérationnelle d’ici la fin de l’année ou au début de l’année 2021. Rappelons que ce sommet intervient dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus.
Le Conseil des ministres du G5 Sahel indique que plusieurs opérations anti terroristes ont été menées dans les frontières du Mali, Niger et Burkina-Faso. Toutefois, le ministre des affaires étrangères de la Mauritanie affirme que beaucoup restent à faire, notamment sur le plan du développement et de la consolidation de la sécurité.
Renouvellement du mandat de la MINUSMA : Un « inventaire » demandé par certains observateurs
Pas d’augmentation des effectifs pour ce nouveau mandat, mais un budget légèrement revu à la hausse plafonné à 1,2 milliard de dollars. La MINUSMA reste donc la troisième opération de paix la plus coûteuse au Monde. La résolution qui est en cours devrait redéfinir de nouveaux indicateurs de progrès sur l’accord pour la paix et la réconciliation. Le Conseil de Sécurité de l’ONU fixera également pour la première fois des référentiels sur le Centre du Mali où la situation sécuritaire devient de plus en plus inquiétante. Selon le rapport du Haut-commissaire des droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, publié la semaine dernière, 580 civils ont été tués dans cette partie du Mali au cours du premier semestre de l’année 2020.
Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies statuera aussi sur le soutien que la Minusma peut apporter à la force conjointe du G5 Sahel pour plus d’efficacité lors de ces missions sur le terrain. La résolution en cours d’établissement intervient dans un contexte où l’armée malienne est accusée d’exécutions extrajudiciaires au centre du pays. C’est donc pour rétablir, un climat de confiance entre les gouvernants et les gouvernés que le Conseil de Sécurité de l’ONU a décidé à l’unanimité, de proroger pour un an le mandat de la mission. Pour certains observateurs, ce renouvellement du mandat de la MINUSMA est nécessaire. Toutefois, ils souhaitent que les Maliens fassent un inventaire réel de ce qui a été réalisé et de ce qu’ils attendent de la MINUSMA. Mais selon ces observateurs, le danger, aujourd’hui, est que la Mission joue le rôle de l’État dans certaines parties du Mali.
Koulikoro : 30 tonnes de produits périmés incinérées
Plus de 30 tonnes de produits périmés ont été incinérées, le jeudi dernier, à Koulikoro par la direction régionale du commerce et de la concurrence. D’une valeur de plus de 20 millions F CFA, ce stock de produits brûlés est composé des produits alimentaires, des produits pharmaceutiques, des cigarettes, des produits non homologués et de contrefaçon. Le directeur régional du commerce et de la concurrence de Koulikoro a saisi l’occasion pour inviter les consommateurs à la vigilance par rapport à la date de péremption des produits alimentaires.
Kati : Lutte contre les violences faites aux femmes
Une rencontre sur la lutte contre les violences basées sur le genre et la prévention du COVID19 a pris fin, la semaine dernière, à Kati. 50 personnes y ont participé. Selon les initiateurs, l’objectif vise à amoindrir les violences faites aux femmes à travers la sensibilisation des chefs coutumiers, les chefs religieux et les associations féminines. Ils ont été sensibilisés aussi sur la pandémie à coronavirus. C’est une initiative de l’ONG Pacindha.
CEDEAO : La Guinée favorable au lancement de la monnaie unique
A l’instar de plusieurs autres pays de la sous-région, la Guinée est favorable au lancement de l’éco, monnaie unique des 15 Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) en décembre. C’est ce qu’a affirmé mardi le président guinéen Alpha Condé au cours d’une visioconférence tenue en compagnie de ses homologues de pays ayant leurs propre monnaies locales comme la Sierra Leone, la Gambie, le Liberia, le Ghana, et le Nigeria. Dans son intervention à la télévision nationale, le chef de l’Etat guinéen a précisé que la position de la Guinée consiste à respecter l’esprit de la 56e session ordinaire des présidents de la CEDEAO, c’est-à-dire avoir “un panier de devises et de flexibilité”.
Toutefois, a-t-il dit, cela ne peut être possible que si les 15 chefs d’Etat de la sous-région tiennent une réunion afin de parler d’une seule et même voix à propos de la monnaie commune pour l’ensemble de l’espace économique. “L’intégration sous-régionale est fondamentale pour le développement de l’Afrique de l’Ouest”, a souligné le président Condé. Il a exhorté aussi les chefs d’Etat de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) à respecter la décision prise à 15, lors de leur dernière session. Selon lui, il est évident pour la Guinée que l’éco reste la monnaie des 15 Etats de la CEDEAO, avec un panier de devises et de flexibilité.
Cela nourrit l’espoir, un jour, de parvenir à une monnaie unique pour l’Afrique.
Le président Condé a conclu par ces mots : “en aucun cas la Guinée ne saurait adhérer à une zone monétaire sans les 15 Etats”.
COVID 19 : L’Afrique a perdu près de 55 milliards USD en voyages et tourisme
Avec la Covid-19, l’Afrique a perdu en revenus $55 milliards dans le secteur du tourisme et du transport aérien. Les répercussions sur les compagnies aériennes sont sévères, révèle l’Union africaine. Cette industrie qui représente 10 % du PIB du continent fait vivre 24 millions de familles.
Les chiffres font froid dans le dos. Les pays africains ont perdu près de 55 milliards de dollars en revenus de voyages et de tourisme en 3 mois en raison de la pandémie de coronavirus, a déclaré le 2 juillet Amani Abou-Zeid (photo), la commissaire aux infrastructures et à l’énergie de l’Union africaine (UA). Elle s’exprimait au cours d’un briefing virtuel organisé par le Forum économique mondial et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A l’en croire, les répercussions économiques de la fermeture des frontières en riposte à la propagation de la Covid-19 sont « graves et sévères », notamment dans l’industrie du transport aérien et du tourisme qui est la plus touchée. « Certaines compagnies aériennes du continent ne se relèveront pas après la Covid-19 », a-t-elle déclaré.
Pour étayer ses propos, elle a révélé que les compagnies aériennes africaines devraient voir leur chiffre d’affaires chuter de 95 %, soit environ 8 milliards de dollars, ainsi que d’autres pertes telles que la détérioration des actifs. « Le coup est très dur, entre les pertes économiques et les pertes d’emplois ». Le tourisme et les voyages représentent près de 10 % du produit intérieur brut du continent. « En Afrique, le tourisme n’est pas un luxe », a-t-elle déclaré. « C’est notre gagne-pain […] Nous avons 24 millions de familles africaines dont les moyens de subsistance sont liés aux voyages et au tourisme ».
Alors que l’Afrique, qui a enregistré plus de 420 000 cas de coronavirus et plus de 10 000 décès, se déconfine progressivement, Amani Abou-Zeid espère une réouverture rapide des frontières aériennes afin d’atténuer certains graves impacts sur le transport aérien et le tourisme.
Source: L’Aube