Fonctionnement des institutions de la République : « Manassa Danioko un problème pour la démocratie malienne »

Accusée de faire la pluie et le beau temps, la présidente de la Cour constitutionnelle Manassa Danioko s’est faite encore indexer par Mahmoud Dicko et les siens. Une situation qui est loin d’être synonyme de paix dans un pays déchiré par la crise sociopolitique.

Après avoir été la cible de toutes les critiques après la proclamation des résultats des récentes élections législatives, les neuf sages de la Cour constitutionnelle, notamment sa présidente Manassa Danioko, étaient encore au centre de la manifestation du 5 juin 2020.

En effet, lors du meeting organisé par la CMAS, l’EMK et FSD, l’imam Mahmoud Dicko s’en est  pris à la présidente de la Cour constitutionnelle dont il juge ses prises de positions très ambiguës. <<  Je ne veux pas proposer le nom de quelqu’un, mais c’est une vielle dame. C’est à cause d’elle que j’ai dit à la CMAS de ne pas participer aux élections législatives. Car la connaissant bien, je ne voulais pas entraîner les gens dans une autre situation dérisoire. Ou même être partisan d’une injustice >>, s’est indigné Dicko dans un ton sarcastique.

Et si on se référait à la très controverse déclaration de la Cour constitutionnelle, suite à la déclaration des regroupements CMAS, EMK Mali Koura, et FSD d’organiser un meeting dénonçant la mauvaise gouvernance et de demander la démission du président de la république le vendredi 5 juin, la Cour constitutionnelle a  aussitôt réagit. Une réaction qui n’a pas été du goût des  principaux  regroupements.

Il n’en fallait pas. La Cour constitutionnelle aussi à travers un communiqué a ordonné le Gouvernement de s’attaquer sans raison aux Partis politiques et Mouvements, qu’elle accuse de tenir des propos insurrectionnels, subversifs et séditieux pour avoir appelé les forces patriotiques à un rassemblement. Elle ordonne au Gouvernement, l’application scrupuleuse des sanctions pénales et celles liées à la charte des Partis et à la loi sur les associations.

Toujours selon les trois regroupements, c’est un mépris, qu’elle s’écarte des prescriptions déontologiques de l’article 8 de la loi 97-010 du 11 Février 1997, modifiée, portant loi organique déterminant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour Constitutionnelle.

Adama TRAORE

SourceLa Preuve

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