Législatives 2020 au Mali : Le Mouvement Antorola dénonce la poursuite de ses membres « pour avoir empêché l’achat des électeurs »
Les élections législatives 2020 du Mali, se sont tenues les 29 Mars (premier tour) et le 19 Avril (second tour). Le Mouvement Antorola, qui a participé activement à ces échéances dans sa circonscription, en Commune II du District de Bamako, a fait son bilan. C’était le samedi 9 mai, au Jumelage Angers Bamako de la Commune II, lors d’une conférence de presse. Elle était animée entre autres par Lassina Balaréa, Adama Coulibaly, Mamadou Niaré, Karounaga Niaré.
Notre présence face à la presse ce soir, déclare Lassana Balaréa, est d’expliquer à l’opinion nationale et internationale, notre bilan des législatives passées en CII du District de Bamako. Pour rappel, a ajouté Lassana Balaréa, le Mouvement Antorola, s’est opposé à la réélection des députés Karim Kéita et de Hady Niangado. Pour la simple et unique raison, dit-il, qu’ils n’ont pas joué leur rôle de représentant du peuple lors de la législature passée. «Sur la liste RPM-MPM Adema PASJ, Karim Kéita et Hady Niangado ne méritaient pas pour nous d’être réélu députés pour le compte de la CII. Parce qu’ils n’ont pas joué leur rôle convenablement; ils ne faisaient aucune restitution à la population de la CII lors du mandat passé. On a battu campagne contre eux pour changer la conscience des électeurs. Même s’ils ont passé, nous pensons que nous avons joué notre rôle de veille de la société civile, en empêchant des achats de vote par le camp Karim et Niangago lors des deux tours », a souligné Lassina. Et ce que nous dénonçons aujourd’hui, dit-il, c’est la convocation au Camp I de deux de nos camarades par un neveu de Hady Niangado. Raison évoquée : on l’a empêché le jour du scrutin de faire des achats de conscience des électeurs. «Au camp I, on les a relâché. Mais que le dossier est suspendu d’abord pour que le pays traverse cette période difficile avant de transférer le dossier à la justice. Pourquoi suspendre le dossier ? Est-ce maintenir l’épée de Damoclès sur nos têtes pour qu’on cesse de contester ? Si c’est le cas, les autorités se trompent. On ne nous fera pas taire. Nous exigeons le transfert du dossier à la justice ou de nous laisser tranquille. On ne comprend pas l’acharnement des autorités à notre encontre. Celui qui a été pris la main de la sac pour acheter le vote des gens n’est pas inquiété », ont regretté les conférenciers.
Hadama B. Fofana
Le Républicain