Le ministre de la santé, Michel Sidibé appelle le CNPM à l’aide; « Les équipements manquent…, le couloir terrestre m’a fait peur »
Le secteur privé malien n’est pas épargné par la menace mondiale de covid19. Le 23 mars dernier, les responsables du CNPM ont demandé huit aménagements exceptionnels à l’État afin de réduire les conséquences des mesures de prévention des autorités contre le coronavirus sur les entreprises. Parmi lesquels, la suppression des pénalités de retard dans l’exécution des marchés publics. Ou encore le rééchelonnement des crédits bancaires. Ce fut l’occasion pour le ministre de la santé de solliciter l’aide du CNPM dans l’achat des équipements permettant la riposte contre la nouvelle pandémie.
Le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et le ministère de la Santé ont mis en place ce lundi 23 mars une coalition dans le cadre de la prévention du coronavirus. Sa mission : accompagner l’État dans la prévention du coronavirus et éventuellement dans le traitement de la pandémie.
L’occasion était bonne pour le Ministre de la santé Michel Sidibé au tant pour le CNPM de partager chacun ses difficultés avec les autorités nationales.
Le Ministre de la santé et des Affaires Sociales a lancé un appel à l’aide.
« Nous devons vraiment profiter de cette opportunité pour que vous puissiez nous aider. Les équipements ne sont pas là. On n’a même pas suffisamment de masques, nous ne savons pas exactement, s’il y a une explosion, comment nous allons prendre en charge nos malades. Nous avons fait l’effort d’anticiper. Le gouvernement a rapidement essayé d’investir en faisant en sorte qu’on ait trois (3) ou quatre (4) lieux où nous pouvons prendre les malades en charge. Cela ne sera pas suffisant »,
a laissé entendre Michel Sidibé Le ministre s’est aussi inquiété au sujet des frontières terrestres qui sont de véritables menaces pour le Mali.
« Ce que je voudrais dire aujourd’hui et qui est très important, le couloir terrestre m’a fait peur. J’ai été à Zégoua, à Hérèmakono, à Kouri et à Sona je peux vous dire que ces frontières sont poreuses. Nous avons vu énormément de personnes qui rentraient avec un dispositif bien sûr en place mais pas très fort. A peu près 1500 personnes rentrent tous les jours par ces voies, qui certainement nous permettent de renforcer nos économies et faire en sorte que l’intégration soit réelle »,
a-t-il ajouté avant de conclure :
« Dans une situation de crise comme nous le vivons, cela va constituer sans aucun doute une voie de passage du virus et un potentiel risque d’explosion de cette épidémie ».(…)
Source : Nouvel Horizon