Echec des négociations entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation: les écoles publiques fermées pour 20 jours à compter d’aujourd’hui
Débutées le vendredi dernier les négociations entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation se sont soldées, hier, par un échec. A cet effet, le mot d’ordre de 20 jours de grève des syndicats signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 est maintenu.
Rappelons que cette négociation portait sur ‘application de l’article 39 du statut des enseignants qui stipule que : » Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et Spéciale « .
Selon une source bien introduite, tout au long des travaux, la partie gouvernementale a mis l’accent sur la situation sécuritaire et financière du pays, le nombre pléthorique des enseignants, tout en insistant sur la non soutenabilité budgétaire de la demande des syndicats.
» Elle a maintenu sa proposition faite lors des travaux tenus en novembre 2019, c’est-àdire l’octroi d’un indice plafond de 1100 en 2020 et de 1200 en 2021. Ce qui fait une augmentation de 3,77% « , nous précise cette source.
Et d’ajouter, » à toutes ces propositions, les syndicats ont opposé des arguments contraires : on ne négocie pas une loi, Les questions sécuritaires, financières et l’effectif des enseignants ne pourront être des arguments en faveur de la non application d’une loi « .
Un des leaders syndicaux se dit étonner du double langage du gouvernement qui dans ses communications se dit prêt à l’application de l’article 39 et lors des négociations il propose autre chose. » Le gouvernement se dit prêt à appliquer l’article 39 en nous proposant 3,77% en lieu et place des 20% qu’on a refusé « , déplore-t-il.
» Le gouvernement tient un double langage «
Au regard du désaccord sur le seul point de revendication, les huit syndicats signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 observeront une grève de 20 jours à partir d’aujourd’hui jusqu’au vendredi 13 mars sur toute l’étendue du territoire national.
Pour la réussite de cette lutte syndicale, le directoire de la synergie invite les militants à la résistance, à la sérénité, à la mobilisation et à la détermination.
Abdoul DEMBELE
Source: L’Indépendant