Rentrée des cours et tribunaux : le chef de l’État réaffirme son soutien à l’indépendance de la justice
La rentrée des cours et tribunaux, pour l’exercice 2019-2020, est effective depuis hier. L’audience solennelle consacrant l’évènement s’est déroulée à la Cour suprême, sous la présidence du président de la République et président du Conseil supérieur de la magistrature, Ibrahim Boubacar Keïta. Comme à l’accoutumée, cette tradition républicaine a drainé un aréopage de personnalités au siège de la plus haute juridiction de notre pays : le Premier ministre Boubou Cissé, des membres du gouvernement dont celui en charge de la Justice, Malick Coulibaly, des chefs d’institutions de la République, des représentants du corps diplomatique et des membres de la grande famille judiciaire.
Cette rentrée judiciaire intervient alors que l’appareil judiciaire redore son blason auprès des justiciables, menant notamment une traque tous azimuts contre les fossoyeurs des biens publics. Une dynamique qui semble avoir dicté le thème retenu pour cette rentrée judiciaire : «le rôle de la Cour suprême en matière de lutte contre les infractions financières et budgétaires». La plus haute juridiction de notre pays touche ainsi du doigt l’une des préoccupations majeures des citoyens et des pouvoirs publics. Et partant, elle conforte le président de la République dans sa posture de venir à bout de ces fléaux. Lui qui, dès son accession à la magistrature suprême, a fait de la lutte contre la corruption une priorité.
Ibrahim Boubacar Keïta est revenu, devant la famille judiciaire, sur son engagement à poursuivre ce combat, dont l’aboutissement exige de lui une certaine neutralité. Ainsi, le président du Conseil supérieur de la magistrature dit n’avoir jamais interféré dans les affaires judiciaires, laissant alors les coudées franches aux acteurs de la justice. «Aucune injonction présidentielle, confiance totale en le droit et en vous qui avez mission de le distribuer. Cela est constant, patent et avéré », a-t-il martelé. Et comme pour davantage convaincre de sa neutralité, le chef de l’État rappellera qu’il a donné entièrement carte blanche au ministre en charge de la Justice d’opérer ses propres choix, lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature.
SAUVEGARDE DES RESSOURCES PUBLIQUES- Evoquant le thème, le président Keïta a indiqué que la lutte contre les infractions financières et budgétaires participe de la sauvegarde des ressources publiques, à travers un contrôle de la fiabilité et de la sincérité des finances publiques. Aussi rappellera-t-il que les gouvernements successifs de notre pays ont entrepris de nombreuses réformes visant à améliorer le cadre normatif et institutionnel de la gestion des finances publiques. La loi n° 2016-046 du 23 septembre 2016, dans ses dispositions relatives à la section des comptes, en est une parfaite illustration.
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