2ème gouvernement du second mandat d’IBK : Et l’histoire donne raison à Bittar !
Depuis que la gouvernance IBK a été fortement secouée par d’énormes difficultés en terme de cohésion sociale et de convergence d’idées des acteurs politiques, le président du parti Mouvement Citoyen pour l’Alternance, la travail et la transparence (MC-ATT) Jeamille Bittar, n’a cessé de tirer la sonnette d’alarme appelant à une « gestion concertée du pouvoir » à la ATT. L’histoire lui donne raison aujourd’hui avec la formation du gouvernement du Dr Boubou Cissé.
On peut ne pas l’aimer pour la souplesse de ses positions politiques, mais il faut reconnaître que l’enfant de San est lucide et pertinent dans ses analyses politiques. Jeamille Bittar, c’est de lui qu’il s’agit, évite souvent des positions tranchées. « Pour ne pas pousser à un quelconque radicalisme », affirment ses proches. Mais le leader du MC-ATT n’hésitait pas à conseiller la voie ç suivre pour aider à sortir le pays de l’ornière.
Déjà avant 2017, dans une sortie médiatique, l’ancien président du Conseil économique, social et culturel disait que le Mali n’a pas besoin du cet antagonisme majorité face à l’opposition. Il n’avait pas été compris et certains n’avait pas hésité à la qualifier d’«opportuniste politique». Il va réitérer cette position en 2018, avant l’élection présidentielle. Il dira dans un entretien qu’il nous avait accordé que « la forme de gestion consensuelle du pouvoir pourra très certainement aider le Mali à sortir de ses difficultés. Nous ne réinventerons pas la roue et un seul bord politique ne pourra pas non plus faire le futur du Mali. Seul le dialogue en taisant les querelles personnelles est une alternative sûre ». Et d’ajouter que « le cœur de notre préoccupation reste le Mali et la réconciliation des Maliens ». Et Jeamille Bittar de prôner alors l’union autour des priorités du Mali.
Ni de l’opposition ni de la majorité, le MC-ATT s’est alors dit fidèle à une position de neutralité… et invitait tout le monde (opposition, majorité, centriste etc.) à se mettre à la table du dialogue pour « gérer ensemble le Mali ». Mais le pouvoir IBK était pendant longtemps hostile à cette proposition. « Il faudrait que l’on repense la démocratie, la gouvernance et le vivre-ensemble pour le bonheur des Maliens », clamait alors Jeamille Bittar.
Avant de relever que la société malienne elle-même dans son essence n’acceptait pas le fonctionnement antagonique entre un pouvoir et un contre pouvoir. « Il faut que tous se donnent la main pour le bien-être commun », ne cessait-il d’expliquer.
Et aujourd’hui avec le gouvernement de large ouverture (comportant des opposants d’hier et des cadres de la majorité) qui vient d’être mis en place, la gestion concertée à laquelle Jeamille Bittar appelait trouve son compte. L’histoire finit donc par donner raison à l’enfant de San.
Bruno D S
L’Inter de Bamako