Le procès autour de l’acquisition controversée de l’avion présidentiel, communément appelé « Avion de Commandement », a repris ce 26 septembre 2024 devant la Cour d’assises spéciale de Bamako.

 

Au cœur des débats une mystérieuse transaction de 15 milliards de FCFA, payée sans que l’origine de l’ordre de paiement ne soit clairement établie.

 

Le Directeur National du Trésor à l’époque, mis sur la sellette lors des confrontations, n’a pu apporter des réponses claires sur l’identité de l’autorité qui aurait donné le feu vert pour cette somme.

 

Il a appuyé sa narration d’une erreur de paiement faite par eux et que la régularisation est arrivée 1 semaine après avec la signature de la lettre de crédit signée par la ministre de l’époque. Et que la pratique était courante s’agissant des engagements à caractère urgent. Thèse que Mme Bouare a réfuté en disant qu’elle demande à situer les responsabilités et que le Directeur du trésor n’a qu’à dire, de qui il a reçu l’autorisation de paiement.

 

Responsabilités brouillées lors d’une confrontation tendue

 

Lors de son audition, Mme Bouaré Fily Sissoko, ancienne ministre des Finances, a déclaré ne pas avoir été au courant de ce paiement et que la régularisation des documents est survenue après coup. En effet, selon elle, le dossier de l’acquisition de l’avion « tirait dans tous les sens ».

 

Cependant, le Directeur National du Trésor à l’époque, qui affirme avoir reçu en main propre la facture des 15 milliards, fait face à des accusations directes d’avoir effectué ce règlement sans l’autorisation explicite de sa supérieure.

 

Dans une tentative de clarification, la Cour a demandé au Directeur de fournir, d’ici lundi 30 septembre 2024, des documents cruciaux, notamment, la lettre l’autorisant à procéder à ce paiement, le bordereau de réception de l’avion, ainsi que les factures de l’assureur et de l’avocat.

 

Des preuves qui semblent difficilement accessibles, laissant planer des doutes sur l’existence même de ces justificatifs.

 

Malversation ou simple dysfonctionnement ?

 

Le Directeur National du Trésor, malgré la pression, a persisté en confirmant que la transaction a bien été effectuée, mais les interrogations sur l’existence d’une autorisation légale demeurent. Avec un montant total d’acquisition de l’avion de commandement s’élevant à 18 milliards de FCFA, plus 2,4 milliards de dépenses connexes, la question de la légitimité de ces paiements est totale.

 

Qui a réellement ordonné le versement des 15 milliards de FCFA et sur quelle base ?

 

Le Directeur de la Banque de Développement du Mali (BDM), quant à lui, n’a pu apporter d’éclaircissements sur le rôle de son institution dans cette transaction, se contentant d’un silence qui n’a fait qu’alimenter davantage la confusion.

 

L’audience a été suspendue jusqu’au 27 septembre 2024, laissant la cour dans l’attente des preuves promises par le Directeur du Trésor. La confrontation entre ce dernier et Mme Bouaré Fily Sissoko reste ouverte, la question brûlante de l’autorisation de paiement de cette somme titanesque étant au cœur des débats.

 

Le tribunal a également ordonné la comparution du Général Sidiki samake, secrétaire general du ministère de la defense et de Coumba Diarra , comptable matière audit ministère pour la prochaine audience de vendredi 27 sept 2024.

 

Comme on le constate, ce procès continue de captiver l’attention du public, soulevant de sérieuses questions sur les pratiques de gestion des finances publiques au sommet de l’État. Les preuves attendues lundi seront déterminantes pour éclairer la responsabilité des différents acteurs dans cette affaire. Ça devient passionnant !

 

Info360.info

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