24 mai 2021-24 mai 2022 : Le visage du Mali sous Assimi Goïta
24 mai 2021-24 mai 2022. Cela fait un an que le colonel Assimi Goïta dirige la transition malienne après avoir mis à l’écart le Président Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane. Durant, bien que le tout n’a pas été parfait, les lignes ont beaucoup bougé et les Maliens, dans leur majorité, se retrouvent dans le Mali tant rêvé. La montée en puissance de l’armée avec des victoires écrasantes contre les forces du mal, la restauration de la dignité des Maliens et de la souveraineté du Mali, l’avancée dans la lutte contre l’impunité et la délinquance financière, une diplomatique dynamique…Ce sont, entre autres, les marques de la gouvernance du colonel-Président.
Le colonel Assimi Goïta sur les traces de Modibo Keïta. Telle est la lecture de millions de Maliens. Leurs arguments : la restauration de la souveraineté du Mali et de la dignité des Maliens.
En effet, depuis son arrivée à la tête du Mali, le colonel Assimi Goïta travaille à la restauration de la souveraineté du Mali, perdue depuis très longtemps à cause de certains dirigeants qui ne se sont pas assumés. Le Mali sous Assimi Goïta a été différent. Tout a commencé avec le discours du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, à la tribune des Nations unies dans lequel il a accusé la France d’avoir « abandonné le Mali en plein vol ».
Depuis ce discours, les relations entre le Mali et la France se sont fragilisées. La France qui se croyait maître sur terre, n’a pas su digérer cette sortie d’un Premier ministre malien contre elle. Pourtant, les Maliens dans leur majorité, se sont reconnus dans ce discours et l’ont accueilli avec fierté.
Au-delà de cette sortie du Premier ministre, les autorités maliennes ont décidé, en toute responsabilité, de diversifier les partenaires du Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Sur cette question aussi, le chantage, les campagnes médiatiques, le Mali n’a pas plié. Et c’est grâce à cette diversification des partenaires que les forces armées maliennes montent en puissance. Aussi, faut-il rappeler l’expulsion du représentant de la CEDEAO au Mali, de l’ambassadeur de la France, de la demande du retrait des forces Barkhane et Takuba du Mali, et récemment du retrait du Mali des organes et instances, y compris la force conjointe du G5-sahel. Aujourd’hui, grâce à la restauration de la souveraineté, les Maliens sont respectés partout à travers le Mali. C’est d’ailleurs ce qu’a témoigné un magistrat de retour de Tunis où il était allé pour le congrès du groupe régional africain des Magistrats. « En Tunisie la délégation malienne a ravi la vedette à tous. Mon Président et moi avions été accueillis en héros comme si c’était nous qui avions personnellement créés les conditions du Malikura. Les collègues accouraient de toutes parts, comme si c’était un défi pour chacun, de nous embrasser en premier.
A notre contact, certains ont même versé de chaudes larmes. Tous, nous notifiaient avec une fierté indescriptible leurs sentiments africains devant ce qu’ils appellent la nouvelle indépendance africaine portée par le Mali. Pour dire vrai, je vous avoue qu’un moment donné j’étais perdu entre le sentiment de joie qui me traversait le corps, le sentiment d’amour pour mon peuple et son pays mais aussi une dose de peur tant le défi est immense, celui de porter désormais toute l’Afrique et même au-delà des côtes africaines, tous les peuples brimés » , a-t-il témoigné avant d’ajouter : «Ce que j’ai vécu m’oblige et doit obliger désormais tous les maliens à redoubler d’efforts sachant que tous les changements s’étaient opérés dans la douleur. Que ceux qui dorment se réveillent, un tant soit peu. Que ceux qui en ont le moyen fassent un petit voyage à l’extérieur pour apprécier cet événement puisqu’il est attribué à tous les maliens en cette qualité ».
La montée en puissance de l’armée
La montée en puissance de l’armée malienne est connue et félicitée par tous. « En effet, en 9 mois, notre armée qui était la risée du continent est devenue une armée digne du nom. La montée en puissance de l’armée malienne est désormais une réalité qui s’impose chaque jour. Seules désormais les forces armées maliennes, les braves et héroïques FAMa écument le territoire national, du nord au sud, d’est en ouest, pour débusquer l’ennemi et le traquer jusque dans ses derniers retranchements. Notre pays a regagné sa souveraineté. Aujourd’hui, notre armée peut intervenir à tous les points du territoire national sans avoir besoin de l’autorisation de quelque puissance que ce soit. La souveraineté et la sécurité avancent progressivement et s’instaurent sur l’ensemble du territoire national », a déclaré le Premier ministre dans son discours où il a annoncé l’émission Mali kura taa sira. Selon lui, « l’armée est la colonne vertébrale de la Nation.
Il n’est point exagéré de dire aujourd’hui que les FAMAs sont notre fierté et notre atout-maître dans le processus de renaissance du MALI-KURA et de redressement de notre État ». Selon le document d’évaluation du bilan du gouvernement fait du « renforcement des capacités de nos forces armées et de sécurité à travers le recrutement de 6 000 éléments, l’acquisition de 9 aéronefs et la remise en opération de plusieurs autres, la mise en place de 18 « bulles de sécurité », la réalisation de Il 500 patrouilles de sécurité visant à rechercher et à détruire les forces ennemies, à rassurer les populations et à marquer la présence de l’État. Aussi, la construction et l’opérationnalisation de 43 postes de sécurité (l Poste Frontalier de Benena, 41 Postes de sécurité à Bamako, I Poste de sécurité de Koulikoro – Tanabougou), et la construction de 26 unités de sécurité (13 Commissariats, 3 Brigades, 3 P DSG, 2 Centres de Secours, I Poste de Secours Routier, 2 Pelotons de la Garde, I Légion de gendarmerie, I Groupement de la Garde) ont été effectuées ».
Ce n’est pas tout, « il faudrait aussi capitaliser le renforcement des effectifs des forces paramilitaires avec le recrutement de 4 250 agents (3 250 au compte de la Police nationale et 1 000 pour la Protection civile), et l’acquisition de 52 ambulances type Véhicule de secours et d’assistance aux Asphyxiés et Blessés (VSAB) et d’autres matériels et équipements majeurs pour les forces de défense et de sécurité. Nous enregistrons également des actions de renforcement du cursus de formation à savoir, l’ouverture de l’École de Guerre du Mali (EGM) el la réouverture de l’École Militaire d’Administration le I er octobre 2021, après deux (02) ans de fermeture ».
Selon ledit document, à ces résultats s’ajoute la libération de certaines zones qui ajoute que concernant le désarmement, la dissolution et le recrutement spécial des groupes d’autodéfense, il y’a eu le recrutement spécial de 2 481 ex-combattants issus des Groupes d’autodéfense.
Lutte contre la corruption et l’impunité
En matière de lutte contre l’impunité, le Gouvernement sous Assimi Goïta, est déterminé à mener sans faiblesse ni état d’âmes, la lutte contre l’impunité et la corruption dans notre pays, selon le Premier ministre. Selon lui, plusieurs audits ont été réalisés déjà et transmis aux plus Hautes Autorités. Il s’agit, entre autres, de l’audit des dépenses liées à la LPSI (Loi de programmation de la sécurité intérieure) et au Fonds Covid, l’audit de la cession des bâtiments publics à Bamako, l’audit de certaines institutions de la République (Assemblée Nationale, Haut Conseil des Collectivités, Haute Cour de Justice), l’audit de certains organismes personnalisés et autorités administratives indépendantes (AGEFAU, AMRTP, ANGESEM (Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali). Quant aux audits du cadastre minier, de certains grands programmes/projets nationaux, et l’évaluation de la LOPM, ils sont cours, a assuré le Premier ministre.
Le chef du gouvernement a aussi évoqué l’ouverture et la poursuite des actions judiciaires dans les dossiers, objets des rapports de contrôle du Bureau du Vérificateur Général et des autres organismes de contrôle de l’État. Ainsi, il importe de préciser que les poursuites judiciaires relatives aux dossiers d’armement et aux enquêtes sur les tueries et exactions des 10, 11 et 12 juillet 2020 à Sikasso, Kayes et Bamako sont en cours de traitement dans les juridictions compétentes. Aussi, selon le Premier ministre, les enquêtes concernant les tueries de Ogossagou I et II ont été instruits et clôturés. Le dossier de Sobane Da est en instruction.
Il faut rappeler que 5 mois après, l’embargo économique et financier de la CEDEAO, le Mali s’est tenu débout.
Boureima Guindo
Source: Le Pays