Travail des enfants dans l’agriculture: la FAO préconise un soutien financier aux communautés

Ce mardi 2 novembre 2021, s’est tenue la session inaugurale de la rencontre mondiale sur l’élimination du travail des enfants dans l’agriculture au siège de l’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Rome. Une rencontre organisée en partenariat avec l’Organisation Internationale du travail (OIT).

Éliminer toute forme de travail infantile d’ici 2025 est en effet l’un des objectifs du programme 2030 des Nations-Unies, et la FAO travaille depuis plusieurs années pour combattre ce fléau dans le domaine de l’agriculture.
Lors de l’ouverture d’un forum virtuel sur la question Directeur général de la FAO, Qu DONGYU, a déclaré que l’élimination du travail des enfants dans l’agriculture d’ici 2025 nécessitera une action efficace et un leadership fort
Selon l’Organisation, environ 70 % de ces enfants travaillent dans l’agriculture, l’élevage, la sylviculture, la pêche et l’aquaculture.
La Directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore, a déclaré que le travail des enfants est une grave violation des droits de l’homme, mais que de nombreuses familles vulnérables n’ont pas le choix.
Selon elle, les solutions consistent notamment à apporter un soutien financier aux communautés vulnérables.
Selon Mme Fore, des efforts importants doivent être concentrés dans les zones rurales, auprès des familles, « où l’agriculture est une source importante de subsistance ».
Le travail des enfants est généralement défini comme un travail qui prive les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et qui est nuisible à leur développement physique et mental.
Selon le rapport, 70% du travail des enfants a lieu dans l’agriculture, avec 112 millions de mineurs. Viennent ensuite le secteur des services avec 20% et l’industrie avec 10%.

Le travail des enfants est évitable
Dans son discours d’ouverture, le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a déclaré que le travail des enfants est évitable. Il a souligné que l’activité ne peut être considérée comme un moyen de sortir de la pauvreté.
M. Ryder estime que le problème peut devenir «intergénérationnel» et que les entités doivent aider les gens à sortir de ce cercle vicieux.
Les représentants ont expliqué que les principaux facteurs contribuant au travail des enfants dans les zones rurales sont le faible revenu familial, le peu d’alternatives de subsistance, l’accès limité à l’éducation et aux innovations.
La pandémie de Covid-19 a eu des effets négatifs sur les moyens de subsistance des petits exploitants agricoles, en particulier dans les zones rurales, augmentant le risque que de nombreux enfants tombent dans le travail des enfants.
La FAO a indiqué qu’elle encourageait les efforts visant à augmenter les revenus des familles rurales afin qu’elles aient les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école au lieu de travailler.
Elle a jugé essentiel de soutenir les jeunes dans les zones rurales, en leur permettant de « préparer l’avenir grâce à une éducation pertinente et au développement des compétences », et en leur permettant d’avoir des possibilités d’emploi décentes.
Dans un message signé par le cardinal-secrétaire d’État Pietro Parolin, le Pape François salue cette initiative en rappelant que «lorsqu’il se manifeste sous forme d’exploitation, le travail des enfants devient un fléau qui blesse cruellement l’existence digne et le développement harmonieux des plus jeunes».
L’événement en ligne est organisé dans le cadre de l’Année internationale pour l’élimination du travail des enfants et réunit des représentants des gouvernements, des producteurs et des associations, du secteur privé et de la société civile, entre autres.

Par Abdoulaye OUATTARA

Info-Matin

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