Assemblée nationale : Les quatre vérités du Général Ibrahim Dahirou Dembelé

« Je vous demande de vous impliquer, c’est votre armée. Vous avez vu les parlementaires allemands, européens qui viennent voir leurs soldats. Ce n’est pas en restant dans vos salons feutrés de Bamako, en recueillant des rumeurs par ci par là, que vous jouez votre rôle de Parlementaires ».

Face aux députés le jeudi 21 novembre 2019 suite à l’interpellation de Moussa Diarra élu en Commune IV, le ministre a évoqué l’urgence du renforcement de l’effectif des FAMas pour mieux faire face à la traque terroriste. Et permettre aux militaires régulièrement déployés sur le terrain de souffler. Le ministre a été plus explicite : « Nous avons besoin d’au moins 10 000 nouveaux éléments pour renforcer l’armée ».

La situation du pays est extrêmement complexe depuis l’insurrection sécessionniste au nord et le coup d’État du 21 mars 2012 qui s’en est suivi. L’intervention d’acteurs extérieurs et les jeux internes aux recompositions incessantes ajoutent à la complexité de l’analyse.

Malgré la signature de deux accords de paix entre les différents protagonistes, à Ouagadougou en juin 2013 et à Alger en juin 20151, prévoyant entre autres le retour des autorités maliennes, des zones entières du pays demeurent sans présence étatique. L’activité des groupes armés indépendantistes ou pro-gouvernementaux est toujours intense au nord du pays tandis que la situation se dégrade fortement au centre faisant craindre une déstabilisation à long terme. Dans ces régions, la violence s’intensifie et vient s’ajouter à la menace terroriste qui se propage et aux activités criminelles qui prospèrent.

Cette situation engendre de nombreuses incertitudes, en particulier la mise en place des dispositions prises lors de l’accord d’Alger.

Les pays frontaliers du Mali sont eux aussi concernés par la crise, étant impacté par celle-ci mais aussi l’impactant directement ou indirectement. Le Burkina Faso et le Niger sont régulièrement touchés par des attaques terroristes meurtrières. Profitant de la porosité des frontières et de la difficile sécurisation des territoires, des organisations extrémistes ont trouvé refuge dans les zones reculées des zones frontalières.

Mahamadou YATTARA

Source: Infosept

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