Royaume-Uni-Brexit: la classe politique en ébullition

Le bras de fer s’intensifie entre le gouvernement britannique et les rebelles conservateurs : Boris Johnson a prévenu que les députés au sein de son parti seraient éjectés s’ils tentaient d’empêcher un Brexit sans accord. Une mise en garde en prélude à une nouvelle semaine décisive au parlement de Westminster durant laquelle les partis d’opposition vont tenter de faire passer une loi en urgence pour éviter un « no deal » avant la suspension du Parlement la semaine prochaine.

Avec notre correspondante à Londres,Muriel Delcroix

À Londres, partis d’opposition et frondeurs conservateurs sont en ébullition : à la veille de la rentrée parlementaire, demain, mardi 3 septembre, ils sont en train de parfaire leur plan pour contrer la décision controversée de Boris Johnson de suspendre le Parlement pendant cinq semaines. L’idée est de faire adopter en quelques jours une loi qui empêcherait le Royaume-Uni de sortir du bloc européen sans accord.

Vote de confiance

Mais, de son côté, Boris Johnson semble décidé à faire du vote de cette loi d’urgence un vote de confiance dans son gouvernement en prévenant les députés conservateurs rebelles qu’ils seront éjectés du parti s’ils s’allient avec les travaillistes de Jeremy Corbyn. Or, cette menace si elle est mise à exécution pourrait priver Boris Johnson de sa majorité au Parlement actuellement réduite à un seul député.

Si c’était le cas, le Premier ministre n’aurait alors d’autre choix que de déclencher des élections législatives anticipées. Ses opposants estiment que c’est en réalité exactement ce qu’a en tête le leader conservateur : un scrutin où il pourrait se présenter comme le candidat du peuple contre une élite parlementaire qui refuse d’honorer le référendum du Brexit, tout en purgeant par la même occasion le parti conservateur de ses opposants à un Brexit sans accord.

Corbyn d’accord pour des élections anticipées

En réponse, dans un discours prononcé ce lundi, Jeremy Corbyn vient de se dire tout à fait prêt à des élections anticipées après l’adoption d’une loi pour bloquer un « no deal ».

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Rfi

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