Résolution de la crise scolaire: l’UNTM a saisi le Premier ministre

Dans une lettre adressée au Premier ministre, Dr Boubou CISSE, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) fait des propositions de sortie de crise scolaire, interpelle sur la violation de la liberté syndicale et se prononce sur la question économique. Dans ladite lettre, l’accent est mis sur la situation de l’école paralysée par une grève des enseignants qui réclament l’application de l’Article 39.

Le secrétaire général, Yacouba KATILE, a précisé que c’est après avoir tiré les leçons de toutes les prises de contact avec ses bases, le Bureau exécutif de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a jugé nécessaire de saisir le chef du gouvernement pour exposer certaines préoccupations affirmées avec forces de Kayes à Gao, par les travailleurs, participants aux conférences et meetings qui ont émaillé les visites de terrain.
Il s’agit, précise M. KATILE, de l’implication de l’UNTM pour la résolution de la crise scolaire que d’aucuns ont qualifié d’agression du droit à l’éducation des enfants et des jeunes ; de la persistance des violations de la liberté syndicale ; de la prise en main pour un fonctionnement heureux de certaines unités de production SAER à Kayes ; Farako à Sikasso et Sukaala à Ségou.
Se prononçant sur la crise scolaire, l’UNTM souligne qu’à une période où les pays africains œuvrent à l’expansion de l’école à la totalité de leurs populations scolarisables, il est inadmissible que notre pays s’éloigne de l’extension des bienfaits de l’Éducation.
« Si être enseignant, c’est jouer le rôle de transmetteur des savoirs, d’être catalyseur d’un esprit patriotique, civique, bref d’être un élément responsable de la société doté d’une conscience professionnelle, de la solidarité de génération dans les œuvres communes de fabrication de la qualité de vie, de bien-être pour tous, alors il n’est pas admissible, il n’est pas possible d’observer le divorce Enseignant Ecole. La condition de l’école est intimement liée à celle des enseignants », a affirmé l’UNTM dans sa lettre adressée au Premier ministre.
L’UNTM se dit disposée à permettre au gouvernement de ne pas passer brutalement sur des dispositions fruits d’une lutte syndicale, contenues dans les Statuts particuliers autonome ou catégoriel. La centrale syndicale soutient que cela suppose accepter l’existence de disparités entre les fonctionnaires, même égalité de diplômes, compétence et valeur du travail.
« Le bureau exécutif de l’UNTM est d’accord, mais à condition que les écarts de conditions n’altèrent pas l’égalité de chances. Cela veut dire qu’il autorise le SNEC ou tout autre syndicat de l’enseignement à entamer des négociations avec le gouvernement pour l’application raisonnable de l’Article 39 », précise le secrétaire général.
De même, l’UNTM exhorte le gouvernement à étendre les résultats des négociations à toutes les catégories ayant des dispositions similaires dans leurs statuts respectifs.
Pour l’UNTM, 2021 sera l’année d’une égalisation des grilles comme arrêté par le Dialogue national inclusif. Il suffit que les catégories concernées aspirent au statut de fonctionnaires d’État qui a alors sa grille, et ses règles de disciplines.
L’UNTM affirme avoir conclu avec le gouvernement des Accords pour juguler définitivement les atteintes à la liberté syndicale.
Cependant, elle déplore que malgré les lettres circulaires, malgré les injonctions faites depuis plus de 4 ans par le ministre du Travail, de la fonction publique, chargé des relations avec les institutions, il y ait des récidives, des comportements difficiles à imaginer dans un État de droit, dans une République, dans une démocratie.
Pour l’UNTM, ces comportements sont en général le fait de cadres nommés sans posséder tout le mérite d’une telle promotion, et qui sont les bénéficiaires de clientélisme, du favoritisme.
Enfin, l’UNTM a notifié que le gouvernement est libre d’appeler qui il voudra pour négocier des accords par rapport à l’Article 39. ‘’Accord dont la longévité ne saurait dépasser 2021 et l’indice plafond de 1200’’, précise-t-elle.
PAR MODIBO KONE

Info-Matin

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