Rentrée littéraire: héritages culturels

Le mardi 16 mars 2021, la salle Balla Moussa Keita du Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a abrité la cérémonie de lancement des activités de la Rentrée littéraire du Mali, qui se tient du 16 au 20 mars à Bamako, Sikasso, Djenné et Tombouctou, sous le thème «Héritages en partage». La cérémonie d’ouverture placée sous la Présidence du ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Madame Kadiatou KONARE, a enregistré la présence du ministre de l’Education nationale, Professeur Doulaye KONATE, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Professeur Amadou KEITA, de l’Ambassadeur de France au Mali, Joël MEYER, du Chargé d’Affaires de la Délégation de l’Union européenne, Salvador FRANCA.

La rentrée littéraire de Bamako, faut-il le signaler a pour objet de contribuer à la structuration et à l’intégration de la filière du livre en Afrique, en général, et au Mali, en particulier, en apportant un éclairage fort sur la production éditoriale africaine. Elle vise également à faire de Bamako un lieu de rendez-vous incontournable pour les créateurs et intellectuels du Continent. Ce cadre est un véritable tremplin pour l’éclosion de nouveaux talents dans le domaine de l’écriture.
En campant le décor, Ibrahim KAYA, le promoteur de ce rendez-vous du livre, a remercié les festivaliers venus des quatre coins du monde. Selon lui, cette rencontre a pour but d’amener les jeunes africains à faire la rétrospective de la littérature africaine et de nous souvenir de ces grands écrivains qui ont magnifié la négritude en tant que civilisation intellectuelle à part entière ; d’où le thème ‘’ Héritages en partage’’.
Ce thème a été l’objet d’un exposée de la part de Maknezy ORCEL, un écrivain haïtien qui nous fait voyager à travers les belles rimes de Aimé CESAIRE, les romans engagés de Réné MARAN, passant par les acteurs de la négritude en Afrique dont Birago DIOP, Bernard DIOP et Sembene Ousmane allias le ‘’Docker noir’’. Selon le jeune écrivain, l’Afrique tourmentée de nos jours trouve sa sève à travers ses lignes écrites avec détermination de la part de leur auteur pour forger le respect de notre pays. « Nous sommes des héritiers d’Amadou COUROUMA, de CAMARA Laye, d’Amadou Ampathé BA, de Seydou Badian KOUYATE, de Mariama BA, tous écrivains engagés pour une Afrique en paix. Et, nous dévons montrer cela à chaque fois que nous exprimons notre désarroi, à chaque fois que nous exprimons notre joie pour cette Afrique qui, malgré les coups, reste debout. Nous sommes des héritiers fiers. Et nous devons le partager avec les futures générations », a-t-il exhorté.
Quant à l’ambassadeur de la France au Mali, il a indiqué qu’en tant qu’espace de mobilisation, de rencontres et de débats autour des enjeux de société, la Rentrée littéraire constitue un lieu d’expression structurée de la société civile et de l’éducation, du savoir, de l’échange, un moment de contact privilégié et de libre expression. « La coopération culturelle entre le Mali et la France a toujours visé à promouvoir les identités culturelles en favorisant le dialogue interculturel, à valoriser le patrimoine, à renforcer, structurer et professionnaliser le secteur au bénéfice de ses acteurs principaux, artistes et agents. Le livre est donc au cœur de ce processus et avec lui, toutes les professions du livre qui doivent êtres saluées, reconnues et encouragées. Le livre qui, à l’inverse du temps qui nous est imposé, permet de favoriser la contemplation et la concentration », a-t-il soiligné.
Mme la Ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, s’est réjouie de la pérennisation de ce grand rendez- vous littéraire qui met en avant l’importance de la lecture. Elle a remercié les hôtes venus des quatre coins du Continent pour rehausser l’éclat de cette rentrée qui est désormais un agenda culturel dans le monde de la littérature. « Ainsi durant quatre jours, écrivains, intellectuels et artistes de tous les horizons confronteront leurs réflexions sur ces sujets. La participation des dizaines d’écrivains venus d’ailleurs traduit, dans le contexte particulier que traverse le Mali, une marque d’amitié, de confiance et de solidarité de la communauté internationale de la culture, mais aussi un encouragement à l’endroit du Mali. Permettez-moi de saluer leur présence à nos côtés », a-t-elle dit.

PAR CHRISTELLE KONE

Info-Matin

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