Pour un Mali nouveau de liberté, de démocratie, de vérité avec des Maliens nouveaux

Fidèles lecteurs et annonceurs, après deux semaines de repos bien mérité, vos serviteurs sont de retour avec les vœux d’une année 2021 pleine de réussites à titre individuel et collectif. Comme vous le savez, tout au long de l’année 2020, votre journal s’est battu dans un contexte sociopolitique rudement éprouvant de préjugés et même de condamnations. Au-delà du ressenti, le Quotidien s’est efforcé de rester à cheval sur une ligne éditoriale objective qui est et restera son contrat de confiance et de fidélité.
L’année 2021 que nous souhaitons comme celle des challenges relevés s’ouvre sur des défis d’ordre politique, sécuritaire, et social qui prennent leurs racines dans une actualité persistante.
Le chambardement politique qui a culminé dans le dégagement du régime du Président IBK demeure spasmodique. Au plan politique, il faudrait s’attaquer avec détermination aux challenges qui ont pour nom l’organisation d’élections propres, c’est-à-dire totalement transparentes et à des coûts supportables pour le pays ; la réforme constitutionnelle, électorale et territoriale. Il s’agit là d’un chantier majeur puisqu’il devrait poser les jalons d’une ‘’refondation’’ de l’État malien que le citoyen malien appelle de ses vœux sous le nom de ‘’Mali Kura’’ qui doit cesser d’être une incantation.
La restauration de la sécurité s’impose, dès lors comme l’une des priorités les plus pressantes. En effet, pour la seule année 2020, l’on dénombre 1 344 morts, dont 1 004 civils et 340 miliaires, selon les données de ‘’Malilink’’. Sans aucune forme d’exagération, la situation sécuritaire se caractérise par une spirale macabre. Aussi, le pari, c’est, comme l’ont préconisé les concertations nationales des 10, 11 et 12 septembre 2020, ‘’le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national’’.
La situation n’est guère davantage reluisante sur le plan du dialogue avec les partenaires sociaux qui se caractérise par la colère de la Bourse du travail. A la fin de l’année 2020, ce ne sont donc pas seulement les politiciens qui grognaient, mais également les syndicats qui étaient sur le pied de guerre. La Centrale syndicale UNTM exige l’exécution de tous les accords signés de 2014 à 2020, ainsi que de nouveaux points inscrits dans son cahier de charge. Pour monter qu’elle est au sérieux, elle engage tous ses démembrements à observer une grève de soixante-douze (72) heures allant du mercredi 18 novembre au vendredi 20 novembre 2020 sur toute l’étendue du territoire national. Elle remet ça avec une grève de 5 jours allant du 14 au 18 décembre 2020. Les négociations se poursuivent sans qu’on puisse entrevoir le bout du tunnel.
Le Premier ministre Moctar OUANE, lui, annonce que conformément à la Feuille de route de la transition, son gouvernement travaille à l’organisation d’une CONFERENCE SOCIALE qui se tiendra au premier trimestre 2021. Reste donc à œuvrer également et surtout pour qu’elle tienne toutes ses promesses.
Sur un air de déjà vu sous nos cieux, dans les années 1998-1999, dans la tourmente de la crise politique née des élections, le Gouvernement, à travers le ministère public à ses ordres, a enclenché une croisade contre les « déstabilisateurs » supposés ou réels de la Transition, dans un contexte de terreur. Bien sûr, en frappant les esprits, bruyamment. Des personnalités de premier plan sont jetées en pâture à la clameur publique. Hier on a pris prétexte d’un «sage du Mandé », aujourd’hui on brandi un grand marabout de Ségou pour accréditer une déstabilisation des institutions de la Transition. Le Collectif des avocats des personnes mises en cause dans le communiqué du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune III du District de Bamako constate ‘’avec indignation que depuis un certain temps, le Direction Générale de la Sécurité d’État, contrairement à ses missions légales et réglementaires, se livre à des pratiques qui sont source d’insécurité pour tous les paisibles citoyens’’. Les Maliens seraient-ils en insécurité judiciaire ? Dans tous les cas de figure, la promotion d’un État de droit demeure un impératif sur lequel ne saurait transiger aucune démocratie digne de ce nom.
Une autre préoccupation majeure demeure la propagation de la Covid-19 dans notre pays. Un challenge citoyen qu’il nous faut relever ensemble à force de persuasion et conviction que le Mali n’est pas un pays à part et que le virus ne connaît pas de frontières.
Hier comme aujourd’hui, votre Quotidien reste engagé pour l’émergence d’un Mali de probité et d’inclusivité, d’un Mali de progrès et de justice sociale, d’un Mali de dialogue et de convergence, d’un Mali de liberté et de démocratie vraie, d’un Mali d’ambition partagée et de vérité.
Le challenge de 2021 du Quotidien des Sans Voix reste d’informer objectivement pour aider à comprendre et de prendre part aux enjeux et défis qui assaillent notre pays et de participer pleinement au redressement du pays. Info-Matin assumera pleinement sa mission pour l’émergence d’un Mali nouveau avec des Maliens nouveaux.

PAR BERTIN DAKOUO

Info-Matin

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