Nécrologie: L’ancien Président de la République du Mali, le Général Amadou Toumani Touré est décédé à Istanbul en Turquie.

Le Général Amadou Toumani Touré « ATT » est décédé à Istanbul ce Mardi aux environs de 02H du Matin. Il avait été évacué sanitaire. Avant son départ, il avait été opéré d’urgence du cœur à Bamako, nous apprenons de sources familiales.

Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille.

Dors en paix Général Amadou Toumani Touré, homme de paix !

Ses obsèques  feront l’objet d’un communiqué ultérieur.

 

Biographie

Amadou Toumani Touré est né le 4 novembre 1948 à Mopti, dans l’ancien Soudan français, où il fréquente l’école fondamentale. Entre 1966 et 1969, il est inscrit à l’école normale secondaire de Badalabougou à Bamako pour devenir instituteur.

Finalement, il intègre l’armée en entrant à l’école interarmes de Kati. Au sein du 33e Régiment des commandos parachutistes, il grimpe rapidement les échelons. Après plusieurs stages en URSS et en France, il devient commandant du 33e RCP en 1984.

En mars 1991, après les manifestations populaires réprimées dans le sang, il participe au coup d’État contre Moussa Traoré, prend la présidence du Comité de transition pour le Salut du peuple et assure les fonctions de chef de l’État pendant la transition démocratique.

Il organise la conférence nationale (qui s’est déroulée du 29 juillet au 12 août 1991), puis des élections législatives et présidentielles en 1992. À l’issue de ces élections, il remet le pouvoir au nouveau président élu Alpha Oumar Konaré. On le surnomme alors le « soldat de la démocratie ».

Dans les années 1990, il fonde et dirige une fondation pour l’enfance.

George W. Bush et Amadou Toumani Toure, à la Maison-Blanche (Bureau ovale), en 2008.

En juin 2001, il est l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, en République centrafricaine, après un coup d’État manqué contre Ange-Félix Patassé.

Le 1er septembre 2001, il demande et obtient sa mise en retraite anticipée de l’armée. Il décide de se lancer dans la vie politique en posant sa candidature pour l’élection présidentielle de 2002. Il est élu président de la République le 12 mai 2002 avec 64,35 % des voix au second tour. Son adversaire Soumaïla Cissé, ancien ministre, obtient 35,65 % des voix.

Premier mandat (2002-2007)

Deuxième mandat (2007-2012)

Dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, un peu plus de deux mois avant la fin de son mandat, il est renversé par un coup d’État. Les mutins du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État, dirigé par le capitaine Amadou Sanogo, dénoncent la gestion du conflit au nord Mali entre l’armée et la rébellion touareg dans le cadre de la guerre du Mali. Ce coup d’État intervient dans un contexte où la prochaine élection présidentielle, à laquelle le président Touré ne se présentait pas, était prévue pour le 29 avril 2012, élection couplée avec un référendum constitutionnel. Une tentative de contre-coup d’état échoue les 30 avril et 1er mai.

Le 8 avril 2012, exilé au Sénégal depuis le coup d’état, il annonce officiellement sa démission.

Il part en exil au Sénégal avec sa famille proche sous les auspices de l’État sénégalais et se maintient à l’écart de la vie politique de son pays.Le 27 décembre 2013, le gouvernement malien saisit l’Assemblée nationale, où siège la Haute Cour de justice, pour juger l’ancien président Amadou Toumani Touré. En décembre 2016, l’Assemblée rejette finalement à une écrasante majorité l’ouverture de poursuites contre lui.

Le 24 décembre 2017, avec l’accord du président Ibrahim Boubacar Keïta, il rentre à Bamako avec sa famille. Il est définitivement rentré le 15 décembre 2019. Il meurt le 10 novembre 2020.

Source: Malijet

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