L’ouragan Dorian s’acharne sur les Bahamas, les côtes américaines dans l’attente

L’ouragan Dorian a fait au moins cinq morts aux Bahamas où nombre d’habitations sont submergées par les eaux tandis que des évacuations sont en cours dans le sud-est des États-Unis, Floride en tête.

L’ouragan, qui a été rétrogradé de catégorie 5 à 4 puis de 4 à 3, reste néanmoins « extrêmement dangereux » avec des vents d’environ 205 km/h. Il se maintient à l’heure actuelle au-dessus de l’île de Grand Bahama et progresse très lentement, a souligné le Centre national des ouragans américain (NHC).

Il devrait rester encore une bonne partie de la journée de mardi avec ses pluies torrentielles et ses vents « catastrophiques », selon les prévisions du NHC. Les habitants ont reçu pour consigne de ne pas bouger de leur abri. Les autorités ont annoncé le début des opérations de secours « là où les conditions le permettent ».

Sur la côte des États-Unis, plusieurs États du sud-est (Floride, Géorgie, Caroline du Sud) ont finalement ordonné l’évacuation de centaines de milliers de résidents. Sa trajectoire reste incertaine, mais d’après les prévisions, Dorian devrait frôler les côtes de la Floride dans les prochains jours

Incertitudes et prudence

Expatrié français, Xavier Rancoule est installé avec sa famille à Miami. Même si la ville ne se trouve pas sur la trajectoire, il a pris des dispositions à la demande des autorités. « On nous a invités à faire des réserves d’eau essentiellement, de nourriture, puis de remplir les réservoirs d’essence des voitures, ce que nous avons fait. D’ailleurs, depuis jeudi soir, les stations-service autour de chez nous sont quasiment vides, fermées. Beaucoup de magasins ont été pris d’assaut. »

« Il y a un peu une frénésie que les locaux essaient de calmer aussi en disant que le risque n’est peut-être pas si élevé que ça, explique-t-il. Mais tout le monde se prépare. Il y a une certaine discipline dans l’air autour des préparatifs, puisque c’est constamment répété par les médias ici que la trajectoire de l’ouragan, sa destination, restent très incertaines. On attend son virage vers le nord, mais ça reste encore assez incertain. Il y a une part d’incertitude qui fait que tout le monde est sur ses gardes ».

Préparation

Xavier Rancoule pointe aussi le « fort degré d’organisation » des autorités et de la société pour faire face à la menace. Qu’il s’agisse des services publics, des médias ou des employeurs, il souligne que tous les acteurs sont sur le qui-vive.

« On reçoit par exemple presque toutes les 24 heures des messages des écoles pour nous tenir au courant si l’école sera ouverte ou fermée. On sait que mardi les écoles seront fermées. On reçoit aussi des messages des fournisseurs d’accès qui ont levé toutes les interdictions qui permettent à tous leurs usagers d’utiliser tous les réseaux, sans limites. Puis la télévision évidemment relaie en permanence ces informations. Les employeurs aussi communiquent beaucoup. Beaucoup d’entre eux ont autorisé leurs employés vendredi à rester chez eux pour qu’ils se préparent. Et beaucoup de bureaux resteront fermés mardi. On invite les employés à travailler depuis chez eux. Il y a des réseaux informels qui se mettent vite en place : WhatsApp et autres applications nous permettent de rapidement être en contact avec les autres parents d’école ou avec les autres Français de la communauté ici à Miami ».

RFI

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