Huit ans de conflit au Mali : quels impacts pour l’aide humanitaire ?

Le conflit au Mali dure depuis huit ans et les violences armées deviennent cycliques. Dans ce contexte de conflit prolongé, l’aide humanitaire doit aider à anticiper, à répondre et à réduire les besoins et les vulnérabilités des communautés de manière efficace et durable. Pour cela, il faut mettre l’« Homme » au cœur de l’action humanitaire.

Cela commence dès la sensibilisation des porteurs d’armes aux règles du Droit international humanitaire (DIH) afin d’éviter les violations graves du droit et la destruction des infrastructures et surtout d’obtenir la limitation du cycle de violences. Le CICR peut donc intervenir dans l’urgence, pour ensuite restaurer les systèmes vitaux et s’investir pour accroître la résilience des victimes.

Cela implique un engagement fort avec les communautés, les autres acteurs locaux, les détenteurs d’obligations y compris l’État, ainsi qu’avec d’autres parties prenantes au-delà du secteur humanitaire. C’est dans cette optique que l’antenne du Centre National d’Appareillage Orthopédique du Mali (CNAOM) a été construit et équipé par le CICR dans le centre du pays à travers un mécanisme de fincament innovant. En effet, ce projet illustre la façon dont les services essentiels destinés aux personnes handicapées peuvent être financés dans les pays touchés par des conflits.

Pour que l’ « Homme » soit au centre de la réponse humanitaire, il est nécessaire de renforcer et d’affiner davantage notre travail avec les communautés confrontées à des besoins à long terme. Dans un conflit prolongé, l’efficacité de notre action humanitaire réside dans la capacité de résilience personnes affectées.

Grâce à des projets de microfinancement d’activités génératrices de revenus, au soutien à la vaccination de bétails des éleveurs et au soutien à la production agricole, des personnes vulnérables comme Massaoudou arrivent à s’en sortir. Ce boulanger, ancien détenu, a bénéficié de notre appui financier pour relancer sa boulangerie.

Au Mali, le CICR est l’un des rares acteurs qui a la capacité de mener des activités dans certaines zones rurales reculées du pays où il doit aussi renforcer la résilience des communautés face aux effets du changement climatique. La réponse humanitaire seule ne suffit plus. Le besoin de travailler avec d’autres partenaires que les sociétés nationales de la Croix-Rouge/Croissant-Rouge est clair.

Pour éviter que les populations dans les zones de conflit armé ne s’enlisent dans la dépendance à l’aide humanitaire, le CICR continue à mener des actions conjointes avec les acteurs du développement dans le respect des principes humanitaires. C’est ce que Patricia Danzi Directrice du CICR pour l’Afrique explique dans cette vidéo au terme d’une visite de quatre jours effectuée en janvier 2020 à Bamako, Mopti et Gao.

14 346 personnes vulnérables ont reçu une aide financière pour l’appui à l’amélioration de leurs revenus en 2019.

SourceReliefweb

 

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