En Afrique du Sud, au moins un mort lors de nouvelles émeutes xénophobes

Les violences ont eu lieu dans un quartier défavorisé du centre de Johannesburg, où une foule a attaqué des magasins en demandant le départ des étrangers.

Au moins une personne a été tuée et cinq blessées dimanche 8 septembre dans le centre-ville de Johannesburg, la plus grande ville sud-africaine, lors de nouvelles violences dirigées contre les étrangers, a-t-on appris auprès de la police locale. En début de semaine, l’Afrique du Sud a connu une vague d’émeutes xénophobes, notamment à Johannesburg, qui s’est soldée par la mort d’au moins dix personnes, plus de quatre cents arrestations et des dégâts considérables, selon le dernier bilan de ses autorités.

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Dimanche à nouveau, une foule de plusieurs centaines de personnes s’est formée dans un quartier défavorisé du centre de la capitale économique du pays et a attaqué des magasins en demandant, selon la presse locale, le départ des étrangers. La police a rapidement dispersé la foule par des tirs de balles en caoutchouc et de grenades paralysantes.

Emotion et colère dans toute l’Afrique

« Nous pouvons confirmer qu’une personne a été tuée » pendant les violences de l’après-midi, a dit à l’AFP un porte-parole de la police de la ville, Xlolani Fihla. « Nous ne connaissons pas les causes de sa mort, ni qui en est à l’origine », a-t-il précisé. Un porte-parole de la police nationale, le capitaine Kay Makhubele, a confirmé ce décès et précisé à la télévision locale eNCA que cinq autres personnes avaient été blessées et seize interpellées.

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La police a indiqué dimanche soir sur son compte Twitter que la situation était sous contrôle « et qu’elle continuait à surveiller le quartier pour éviter tout nouvel incident ». Les émeutes xénophobes des derniers jours ont causé émotion et colère dans toute l’Afrique. Dans certains pays comme le Nigeria, des manifestations ont visé en représailles les intérêts sud-africains. L’Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, est le théâtre régulier de violences xénophobes, nourries par le fort taux de chômage (29 %) et la pauvreté qui frappent sa population.

Le Monde avec AFP

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