Dialogue national inclusif : Fin des travaux des commissions

Les conclusions des travaux seront soumises à l’ensemble des participants à la faveur d’une plénière qui démarre aujourd’hui.

Dans la matinée d’hier, l’heure était à la compilation des recommandations au niveau de la Commission paix, sécurité et cohésion sociale et de la Commission, économie et finance, culture jeune et sport. Seule la Commission gouvernance et social a continué les débats sur la thématique «Économe et finances». Introduits par la présentation de l’expert Amadou Diarra, ces débats ont touché toutes les sphères de l’activité économique. De la situation des commerçants détaillants à la lutte contre la corruption, en passant par l’impact de la crise sur les finances publiques, l’amélioration du climat des affaires, aucun aspect n’a été occulté.
Et comme on pouvait s’y attendre, le délégué des commerçants détaillants, Bakary Konaté, est revenu sur l’opération de libération des voies publiques. Il a fortement interpellé l’État sur le sort des commerçants qui souffrent toujours du manque d’espaces et d’équipements marchants à Bamako. Aussi, dit-il, l’État doit respecter ses engagements, en «payant les 5 milliards de Fcfa qu’il avait promis aux commerçants déguerpis». Alassane Dramé, de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, a aussi souligné l’impérieuse nécessité de renforcer les infrastructures de commerce, avant de recommander la prise des mesures idoines pour le paiement de la dette intérieure.

Pour Boubacar Diallo de l’ADP-Maliba, le décollage économique de notre pays passerait par le développement des secteurs primaires et secondaires. Par conséquent, il a fait plusieurs recommandations visant notamment à améliorer le climat des affaires. Namakan Keïta, qui représente les enseignants des collectivités, a plaidé dans le même sens en proposant que les programmes scolaires soient orientés vers l’agriculture, la pêche et l’élevage. Dans le cadre de l’assainissement des finances publiques, il a demandé l’audit des subventions accordées aux particuliers par l’État. «Tous les services d’assiette de l’État doivent être également audités», a renchéri Mamadou Fofana, pour qui notre pays devrait aussi supprimer le poste de Premier ministre. Aly Diallo s’est montré plutôt préoccupé par la dépendance de notre pays à l’aide extérieure, recommandant que le budget d’État soit dorénavant équilibré en fonction de nos ressources propres.
Les questions environnementales et énergétiques sont parties intégrantes de cette thématique. Pour plus d’un Malien, les ressources naturelles du pays paraissent exploitées dans l’anarchie à tel point que l’environnement s’est fortement dégradé. Et sur le plan énergique, on estime que les potentialités sont sous-exploitées. Pour permettre à notre pays de produire de l’énergie à faible coût, l’ancien ministre Frankaly Keïta a souhaité l’orientation des financements concessionnels vers les énergies renouvelables. Aussi, l’État devrait songer à l’étude et l’aménagement de tous les sites hydroélectriques.

En début d’après-midi, la Commission a planché sur la thématique Culture, jeunesse et sport. Sur ce sujet, une note technique met en exergue l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur le paysage culturel. Elle souligne également que le Mali comptera 25 millions d’habitants à l’horizon 2025, dont une très large majorité de jeunes. Ce qui constitue un défi majeur en termes de construction d’infrastructures et de provision de moyens matériels et financiers dans les secteurs de l’éducation, la formation, la santé et l’employabilité.
Lors des débats, des intervenants ont insisté sur la protection de notre patrimoine, le financement des industries cinématographique et la valorisation des savoir-faire de nos artisans. Autres recommandations portent sur l’augmentation de la part de la Culture dans le budget d’État, le renforcement des instituts culturels locaux et la restauration des semaines culturelles et sportives.

Issa DEMBÉLÉ

Source: Journal l’Essor-Mali

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