Détention de journaliste: les faîtières plaident pour la liberté provisoire

Les responsables des organisations faîtières de la presse ont organisé ce mardi 12 janvier 2021 un point de presse, à la Maison de presse. Au présidium, on notait la présence de Modibo FOFANA, Président de l’Association de la Presse en Ligne (APPEL-Mali), de Bandiougou DANTE, Président de l’Union des Radios et télévisions libres du Mali (URTEL) et de Bassidiki TOURE, Président de l’ASSEP. C’est le porte-parole, Bandiougou DANTE qui animé le point de presse.

Le but de ce point de presse, selon les initiateurs, était de faire le compte-rendu des échanges avec le ministre de la Communication sur certaines situations que connaît la presse, d’évoquer les rencontres avec les structures qui apportent leur soutien à la presse en cette période difficile qu’elle traverse et couper court aux amalgames sur les cas des confrères détenus.
S’agissant de la rencontre des organisations faîtières de la presse avec le ministre de la Communication, Bandiougou DANTE, Président de l’URTEL et également porte-parole des faîtières de la presse a fait savoir qu’ils étaient partis évoquer au ministre de la Communication un certain nombre de problèmes relatifs à des ‘’arrestations extrajudiciaires’’ dont sont victimes des membres de la presse. Pour le porte-parole des faîtières, cette rencontre avec le ministre de tutelle ne visait nullement à interférer dans une procédure judiciaire en cours, mais s’inscrivait plutôt dans la prise en compte du rôle que pourrait jouer l’administration dans la gestion de certaines situations avant judiciarisation. Il a informé que la presse n’a reçu aucun appui de l’État.
Le porte-parole, M. DANTE a ajouté que les faîtières de la presse ont sollicité du ministre d’accorder aux entreprises de presse une aide indirecte ne serait-ce qu’en réduisant les factures d’électricité, de connexion internet et de respecter les textes par l’abandon pur et simple de la TVA.
Par ailleurs, le conférencier a informé qu’une délégation du M5-RFP a été reçue le lundi dernier, à la Maison de la presse, par les faîtières de la presse. Selon le Président de l’URTEL, dans un communiqué, le M5-RFP avait dénoncé des ‘’arrestations extrajudiciaires’’, des menaces sur la liberté de la presse et la liberté d’expression. Les échanges avec le M5-RFP ont permis aux faîtières de la presse d’uniformiser les points de vue sur un certain nombre de sujets. « Nous avons convenu avec le M5-RFP, de tout mettre en œuvre pour demander le retrait de la circulaire qui procède à une restriction des libertés, document, qui dans sa pratique commence à devenir liberticide ».
Concernant les cas des confrères détenus, le porte-parole, Bandiougou DANTE a révélé que des gens créent l’amalgame souvent par manque d’information ou par manifestation de mauvaise foi par rapport aux démarches des responsables des faîtières de la presse. Pour lui, les cas actuels sont ceux de Ras-Bath, Seydou Oumar TRAORE et Adama DIARRA dit Vieux blen qui sont d’ailleurs différents.
Il a expliqué que Vieux blen et de Seydou Oumar TRAORE ont été poursuivis à la suite d’une plainte introduite par les syndicats des magistrats.
Par contre, selon DANTE, le nommé Mohamed Youssouf BATHILY dit Ras-Bath a été enlevé à son domicile et conduit vers une destination inconnue.
Malgré tout, les responsables des faîtières de la presse sont toujours et resteront toujours aux côtés de leurs confrères. Beaucoup de démarches avaient été faites pour qu’ils aient une liberté provisoire, a informé M. DANTE qui n’a pas donné de détails sur les contacts entre les syndicats des magistrats et les responsables des faîtières de la presse, un an avant l’interpellation de ces deux confrères. «Depuis leur arrestation, les faîtières n’ont rompu en aucun moment des échanges avec les syndicats des magistrats. Nous demandons la liberté provisoire des détenus », a-t-il plaidé.

PAR SABA BALLO

Info-Matin

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