Coup d’Etat au Burkina Faso : une commission mise en place pour élaborer une charte et un agenda de la transition

Jeudi, la Cédéao avait demandé aux nouvelles autorités du pays de présenter un calendrier « raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel ».

Une commission a été mise en place pour élaborer un projet de charte et d’agenda de la transition au Burkina Faso, où une junte a pris le pouvoir le 24 janvier, fait savoir un décret présidentiel.

« Il est créé une commission technique d’élaboration de projet de textes et de l’agenda de la transition », informe un décret signé par le chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et rendu public samedi 5 février.

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Cette commission, composée de quinze membres, dont des juristes, des sociologues, des économistes et des officiers, va notamment « élaborer un projet de charte et d’agenda assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre » dans un « délai de deux semaines », précise le décret.

Les membres de la commission qui est « indépendante et à l’abri des pressions et manœuvres contraires à l’intérêt général » travaillent à « titre bénévole » et exercent leur mission dans « un esprit patriotique et un dévouement absolu à la nation », poursuit-il.

« Consultation des forces vives »

La commission devra toutefois procéder à une « consultation des forces vives », et un « recours à l’histoire nationale et aux expériences d’ailleurs tout en privilégiant l’innovation et l’imagination créatrice », avance aussi le décret.

Le 24 janvier, au lendemain d’une mutinerie qui avait touché plusieurs casernes du pays, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), présidé par le lieutenant-colonel Damiba, a démis de ses fonctions l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré, après l’avoir arrêté puis placé en résidence surveillée dans une villa de Ouagadougou.

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Jeudi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunie en sommet extraordinaire au Ghana, avait décidé de ne pas imposer de nouvelles sanctions contre le Burkina Faso – suspendu de l’organisation le 28 janvier en raison du coup d’Etat –, mais avait demandé aux nouvelles autorités du pays de présenter un calendrier « raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel ».

Source :Le monde Afrique

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