Corruption au Mali : la société civile « dénonce la pratique et recommande des sanctions exemplaires »

Le monde a célébré ce 9 décembre 2020, la journée internationale de lutte contre la corruption. Si le secrétaire général de l’ONU estime que ce phénomène cause encore dans le monde « plus de préjudice surtout en cette période de crise et de pandémie de COVID-19 ». Ici au Mali ,des organisations de la société civile dénoncent « l’inefficacité des actions menées par les structures de lutte contre la corruption ». Toutefois des juristes invitent les autorités à exiger « une obligation des résultats » aux Institutions chargées de lutter contre le phénomène.

 

Pour la coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption et la pauvreté (COSCLCCP), les malversations ont atteint au Mali un seuil important. Selon elle, les pertes et les répercutions négatives sur le budget de l’état se comptent en centaines de milliards de FCFA.

Pour ce regroupement, les actions menées par les structures de lutte contre la pratique sont insignifiantes face à l’ampleur du fléau. Pour Ahmed Sékou Diallo, un des membres de cette coalition « Il urge de juguler ce phénomène qui gangrène la société malienne pour préserver les générations futures » .

Aussi Ahmed Sékou Diallo précise que : « Les centaines de milliards de CFA de manque à gagner signalés dans le rapport du bureau du vérificateur général prouvent que la corruption existent dans tous les secteurs et à tous les niveaux » .

Pour les militants de ces organisations de la société civile pour lutter contre la pratique « les dirigeants doivent être exemplaires en allant au delà des discours et en donnant les moyens à la justice pour qu’elle puisse jouer son rôle ». Selon eux « la justice doit sévir et avec des sanctions exemplaires » .

Pourtant pour certains experts, même si les priorités des autorités de la transition sont recentrées sur la sécurité des personnes et de leurs biens et la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Ils les exhortent à renforcer les capacités des magistrats ainsi que les structures en charge de lutte contre la corruption pour l’atteinte des résultats efficients.

Pour le constitutionnaliste Dr Allaye Niangaly« Il est bon de renforcer les Institutions qui interviennent dans la lutte contre la corruption et qu’on leur exige une obligation des résultats ».

En conclusion cet universitaire recommande qu’ « Il faut que tous les rapports du bureau de Vérificateur qui ont été déposés ce dernières années, soient vraiment mis en œuvre avec des preuves à l’appui ».

En fin il faut noter que toutes nos tentatives pour faire réagir l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI) ont été vaines.

SourceStudio Tamani

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