Autonomisation économique et réduction de la pauvreté de la femme rurale : Le ministère de la promotion de la femme lance le Projet Karité

En marge de la célébration de la 26ème édition de la Journée Internationale de la Femme Rurale (JIFR), couplée avec la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA), organisées par les départements de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et du Développement Rural en tandem avec leurs partenaires, notamment la FAO, le 15 octobre 2021, sur la place publique de Kita, il a été présenté aux autorités administratives politiques, traditionnelles, religieuses de Kita et de Bamako , aux déléguées venus et à la population de Kita, le Projet d’Autonomisation Economique des Femmes dans la Filière Karité (PAEFFK). La présentation a été faite par Mme Fabe Binta Bocoum, coordinatrice du projet autonomisation dans la filière Karité. L’objectif général de ce projet est de contribuer à renforcer l’autonomisation économique avec le karité et stimuler la croissance inclusive des femmes rurales. D’une durée de 5 ans, de l’avis de Binta Bocoum, le PAEFFK veut contribuer au développement économique, durable et inclusif, ainsi qu’à la réduction de la pauvreté des femmes rurales dans la filière karité.

 

 

 

Selon Binta Bocoum, le MPFEF a pensé à ce projet à partir d’un constat triste. « Notre pays, le Mali, détient le plus grand peuplement de karité d’Afrique de l’Ouest, soit environ les 2/3 : 26 cercles couverts dans 5 régions du Mali », précise-t-elle. Selon la coordinatrice, Binta Bocoum, les peuplements de karité sont estimés entre 183,600 000 et 408 607 769 pieds (Maïga et Kamissoko 1989) avec un potentiel de production de l’ordre de 250 000 tonnes d’amandes (WATH) en 2004).Dans son intervention, elle a indiqué la place importante qu’occupent les produits du karité dans l’économie des ménages ruraux (environ 40%), de même que le rôle prépondérant que joue le beurre de karité dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle en milieu rural. Un projet d’autonomisation économique des femmes pour la filière Karité, dit-elle, parce que, les femmes rurales sont les actrices principales de cette filière (collecte des amandes et transformation primaire) ; les produits du karité procurent aux femmes rurales 80% des revenus annuels ; plus de trois millions de femmes sont actives dans les activités de collecte et de transformation en milieu rural.

 

 

 

C’est fort de ce potentiel d’utilisation et d’exploitation, a indiqué Mme Fabe Binta Bocoum, que le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et la Banque Africaine de Développement ont initié un accompagnement soutenu aux acteurs de la filière, en ligne de mire les femmes afin d’optimiser les retombées économiques de la filière.

 

 

 

Le PAEFFK, précise la coordinatrice Binta,  est un projet de partenariat entre le Gouvernement du Mali et la Banque Africaine de Développement (BAD). Selon elle, il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du «Programme d’Appui à l’Autonomisation des Femmes dans la Chaîne de Valeur Karité au Mali » intitulé (Programme Karité), dont le document a été approuvé par le Gouvernement par Décret n°2017-0394/P-RM du 03 Mai 2017. « Les accords de financement du PAEFFK ont été signés le 05 mars 2019 entre le Gouvernement du Mali et la Banque Africaine de Développement (BAD) », a souligné Mme Binta Bocoum.

 

 

 

L’objectif général de ce projet, dit-elle,  est de contribuer à renforcer l’autonomisation économique avec le karité et stimuler la croissance inclusive des femmes rurales. En termes d’objectifs spécifiques, ajoute Binta Bocoum,  le Projet vise à professionnaliser les femmes dans la filière karité ; améliorer la compétitivité des produits du karité de 400 coopératives (amandes, beurre, savons, pommade, baume à lèvre) par l’augmentation significative de leur qualité et l’amélioration de leur emballage dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et Kayes; appuyer la sécurisation et la régénération de la ressource karité : l’emballement des superficies en karité et l’entretien du parc existant. D’une durée de 5 ans, de l’avis de Binta Bocoum, le PAEFFK veut contribuer au développement économique, durable et inclusif, ainsi qu’à la réduction de la pauvreté des femmes rurales dans la filière karité. Le projet s’exécutera avec l’ensemble des structures publiques et de la société civile œuvrant pour la promotion de la femme dans le karité.Pour elle, le PAEFFK est un projet d’investissement destiné à apporter un appui spécifique au pays dans la mise en œuvre d’activités et la mise à l’échelle technologique de l’outil de production, de stockage et mise en marché du karité, de formation et d’accompagnement à l’entreprenariat des acteurs et au développement des coopératives dirigées par les femmes. « Le PAEFFK profitera à 400 localités villageoises, touchant directement plus de 50 000 femmes rurales, soit une population bénéficiaire indirecte de plus de 800 000 habitants dans les zones de production », a indiqué Binta Bocoum.

 

 

 

Le coût du Projet, qui est un prêt, est de 5 616 860 d’UC, soit quatre milliards quatre cent quarante millions huit cent trente mille (4 440 830 000) FCFA. Le financement est un prêt réparti sur les sources suivantes: le Fonds Spécial du Nigéria (FSN) pour 49,8%, le Fonds Africain de Développement (FAD) pour 39,2% et le Gouvernement du Mali qui contribue pour 11%.

 

 

 

«Le karité constitue une source importante de revenu pour les femmes en milieu rural au Mali et un levier sûr pour leur autonomisation. Promouvoir l’entreprenariat dans le secteur du karité, c’est de faire du secteur le fer de lance de l’économie locale et nationale. C’est pourquoi il faut se donner tous les moyens de l’exploiter rationnellement et surtout de le préserver, gage de sa durabilité», a conclu la coordinatrice Binta Bocoum

 

 

 

Hadama B. FOFANA

 

 

 

 

 

Source: Le republicain mali

 

 

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